La troisième édition du Business Talk Afrique s’est déroulée ce jeudi 19 septembre 2024 à Conakry. Organisée par SAKOM, c’est un carrefour incontournable entre décideurs publics et acteurs du secteur privé guinéen.
Pour cette édition, les échanges ont porté sur les opportunités du contenu local au tour du thème “comprendre et exploiter les opportunités du contenu local”.
Plusieurs panelistes étaient au rendez-vous, dont des ministres, des hommes d’affaires, des intellectuels et acteurs de tout bord.
“La première politique du contenu local date de 2016, la première loi a été votée en 2022 et à la suite de cela il y a eu des outils qui sont entrain d’être déployés pour accompagner tout cela. Le contenu local nous permet de profiter des grands investissements qu’on ne cesse d’enregistrer depuis un certain temps”, a-t-il noté.
“Depuis un certain moment, on commence à se rendre compte qu’il faut former pour le secteur privé, mais qu’il faut parler au secteur privé. Donc le processus de co-construction est entrain de s’établir pour reformer, revoir et reviser les curriculas, réviser le temps de présence en classe et augmenter le temps de présence en entreprise. Il faut aussi habituer nos jeunes à se dire qu’il faut peut-être explorer d’autres voies de formation, spécifiquement la formation professionnelle et professionnalisante, afin qu’ils puissent améliorer rapidement leur employabilité et occuper les emplois qui sont créés par le secteur privé”, a fait savoir le ministre Alpha Bacar Barry.
Le contenu local représente une opportunité clé pour le développement durable des économies africaines, notamment en Guinée. Il va au-delà de l’utilisation de ressources locales, en incluant la participation active des entreprises nationales et le renforcement des compétences locales. Cela permet de créer des emplois, de favoriser le transfert de technologies, et de renforcer l’écosystème économique à travers l’intégration des PME et startups locales.
“La Guinée, riche en ressources et en talents, peut maximiser ces avantages en s’appuyant sur une politique de contenu local ambitieuse. Cela passe par la mise en place de cadres réglementaires encourageants, le développement des compétences locales, et l’adoption de technologies adaptées. Le contenu local, s’il est bien exploité, offre une voie vers une transformation économique inclusive et durable, plaçant les Africains au centre de leur propre croissance”, ajoute le ministre de l’enseignement supérieur