La 57ème session du conseil des droits de l’homme de l’ONU se tient en marge de l’assemblée générale de l’organisation. Au cours de cette session, la situation des droits humains en Guinée a été au centre des discussions.
La recontre africaine pour les droits de l’homme (RADDHO) a dépeint un tableau plutôt alarmant dans le pays. Dans sa déclaration, la RADDHO a ssouhaité “porter l’attention du conseil sur la situation alarmante des droits de l’homme en République de Guinée. Depuis le 5 septembre 2021, la junte militaire dirigée par le général Mamadi Doumbouya s’est emparé du pouvoir en evinçant le président Alpha Condé. La RADDHO dénonce le verrouillage de l’espace civique et politique par le pouvoir militaire en place depuis la prise de pouvoir”, a-t-elle fait savoir
L’organisation de defense des droits humains a aussi relevé la restriction de l’espace civique et politique et la répression dont sont victimes les acteurs politiques et sociaux. “Des organisations politiques et associatives se sont vus refuser l’exercice de leur liberté fondamentale, une interdiction systématique de manifestation, la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et la suppression de nombreux sites et médias d’informations. De plus, notre organisation condamne fermement, les arrestations et la détention arbitraire d’opposant et de membres de la société civile se multipliant dans une impunité totale”, note la déclaration.
Par ailleurs, la disparition des deux responsables du FNDC dissous a aussi fait l’objet de communication par la RADDHO. “Notre organisation est par ailleurs terriblement préoccupée par la disparition de l’un de ses membres, Omar Sylla, alias Fonike Mengue. L’irruption d’un groupe armée au domicile de l’activiste, sans motif, ni mandat de perquisition est en violation directe des normes des droits humains et du droit international. Dans cette situation critique, la RADDHO condamne fermement l’instauration du climat politique et sociale répressif en Guinée, exige de la junte militaire la libération inconditionnelle des personnes arbitrairement détenues, demande au Conseil des droits de l’homme, à la communauté africaine et internationale de rompre le silence et de dénoncer les agissements de la junte militaire en République de Guinée. Et enfin, invite à la tenue d’élection présidentielle libre et transparente dans les plus brefs, a lancé la rencontre africaine des droits de l’homme.