Les travaux du 66ème sommet ordinaire des chefs d’États et de gouvernements de la CEDEAO se préparent activement à Abuja, au Nigeria. Le 15 décembre prochain, les dirigeants de l’organisation ouest africaine vont se réunir pour ce qui se présente comme l’un des sommets les plus importants de l’histoire de la CEDEAO.
Ce dimanche, la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest devra en effet acter la sortie définitive des trois juntes du Sahel : le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Le délai accordé pour qu’une demande de sortie soit actée est d’un an, et celui-ci arrive à terme en ce mois de décembre.
Après l’échec des pourparlers engagés sous l’égide du Sénégal et d’autres chefs d’états influents comme celui du Togo, les trois pays qui ont décidé de former l’Alliance des États du Sahel (AES) ne sont pas revenus sur leurs décisions. La CEDEAO n’a plus d’autres choix que de prendre acte de leur sortie, sauf changement inespéré de dernière minute.
Le 15 décembre 2024 sera donc un jour historique. La carte de l’organisation ouest-africaine pourrait être complètement redessinée. Plutôt que quinze (15) pays, la CEDEAO n’en comptera plus que douze (12). Ce qui redefinira également les relations économiques et commerciales entre le bloc et les pays dissidents.
Libre circulation des personnes et des biens, passeports CEDEAO, monnaie ouest-africaine (CFA), tarifs douaniers…, autant de paramètres qui pourraient subitement changer en 2025.