L’un des plus anciens avocats à suivre le dossier du capitaine Dadis Camara a fondé sa plaidoirie sur l’acquittement de son client dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Ce mercredi, dans sa plaidoirie, l’avocat est revenu sur l’attaque de la maison centrale dans la nuit du 4 novembre par un commando armé qui a réussi à extraire son client, le capitaine Dadis.
Me Jocamey Haba a fait des révélations sur l’évasion des accusés qui sont poursuivis dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. À la barre, il a détaillé les circonstances entourant l’enlèvement de son client à la Maison centrale de Conakry.
Dans sa narration, il soutient que c’est un commando qui a enlevé le capitaine Dadis. « Un commando a pris d’assaut la maison centrale de Conakry pour enlever le président Moussa Dadis Camara. J’ai appelé le procureur de la République, le procureur général, le Garde des Sceaux et le bâtonnier. J’ai dit : Vous savez que le président Dadis ne peut pas s’évader », a fait savoir l’avocat.
Dans son speech, il note que Dadis Camara partageait sa cellule avec le colonel Tiegboro Camara, le colonel Blaise Goumou et le colonel Claude Pivi. « Le commando dirigé par le fils de Claude Pivi, devait donc enlever le président Moussa Dadis Camara pour créer une diversion. Pourquoi son enlèvement était nécessaire ? C’est parce que tout le monde sait que c’est un ancien chef d’État. Chacun savait que l’attention allait être concentrée sur lui », a fait savoir Me Jocamey.
Enfin devant le juge, il rassure que c’est lui qui aurait retrouvé son client avant de le ramener à la maison centrale de Conakry. « Les autorités avaient saisi le Haut commandement. Le haut commandant m’a appelé par la suite et nous avons indiqué un lieu de rencontre. Ils savent combien de fois une personne en situation difficile a besoin de son avocat. C’est moi qui ai tout fait avec ces dix pick-ups de gendarmes pour le retrouver. Avec le colonel Blaise et moi-même, le Président Dadis a échangé avec le procureur de la République. Ensuite, j’ai communiqué avec toutes les autorités judiciaires jusqu’à la Maison centrale », a expliqué ce mercredi 12 juin 2024 l’avocat.
Mamadou Barry