Il entérine ainsi les conclusions des assises nationales qui ont acté la prorogation de la durée de la transition pour cinq ans encore. Le capitaine Ibrahim Traoré a d’ailleurs partagé « sa vision » pour les 5 prochaines années qu’il passera à la tête du Burkina Faso.
C’était ce jeudi 11 juillet au palais des sports lors d’une rencontre avec « les forces vives de la Nation » venues de toutes les régions du pays. Dans une forme de discours de politique générale de près d’1h40, il a fait le tour des différentes questions d’intérêt national, à commencer par la sécurité : « Il n’y a pas d’alliance possible avec les terroristes, il n’y a pas d’alliance possible avec ces criminels. Soit nous les combattons, soit ils nous combattent. Et nous avons opté pour le combat. Et c’est par là que nous serons libres, que nous serons réellement indépendants. »
Les deux tiers de son discours lui ont ensuite permis de développer le projet de société qu’il envisage pour les cinq prochaines années. L’une de ses annonces fortes a été la relecture du code minier, le retrait de nombreux permis d’extractions de minerai aux multinationales étrangères, notamment dans l’or, pour potentiellement les renationaliser.
« Pourquoi laisser à des multinationales étrangères venir puiser notre or pendant que nous savons l’exploiter nous-mêmes. Voilà pourquoi nous avons demandé au ministère de réorganiser les orpailleurs et le gouvernement va prendre en compte l’exploitation de l’or. Plusieurs permis seront retirés de certaines personnes, et nous allons l’exploiter nous-mêmes », a conclu le capitaine Traoré.