Le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNAESURS) a annoncé, en ce début de week-end, son intention d’aller en grève, initialement suspendue depuis juillet 2023. Cette grève, prévue pour commencer le mardi 6 novembre, durera six jours et pourrait être prolongée si les revendications du syndicat ne sont pas satisfaites.
Dans un communiqué détaillé, le SNAESURS a énuméré plusieurs demandes essentielles, parmi lesquelles :
1. Mise en œuvre du décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SSG : Le syndicat exige une application immédiate de ce décret, promulgué le 24 janvier 2024, qui définit les salaires des fonctionnaires des Instituts d’Enseignement Supérieur (IES), des Centres de Recherche (CR) et des Centres de Documentation et d’Information (CDI). Cela inclut le versement de huit mois de rappels pour 73 enseignants-chercheurs qui n’ont pas bénéficié de ces ajustements lors de l’application précédente en mars 2024.
2. Respect du protocole d’accord du 20 juillet 2023 : Le SNAESURS appelle à un strict respect de cet accord, en mettant l’accent sur la nécessité de signer les arrêtés d’engagement pour les homologues ayant complété le processus de biométrie. Il demande également la garantie de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur.
3. Régularisation des enseignants-chercheurs non reclassés : Le syndicat met en avant l’urgence de résoudre les situations administratives des enseignants-chercheurs qui n’ont pas encore été reclassés.
Alors que le climat dans l’enseignement supérieur est tendu, cette grève pourrait redessiner les contours du dialogue social. Reste à savoir si le gouvernement saura réagir à temps pour éviter une nouvelle paralysie du secteur éducatif.
