banner
banner

Charles Wright et Me Almamy Samory Traoré se donnent coup pour coup

by La Rédaction

Le deux hommes mènent une véritable bataille à distance. Alors que l’ex ministre de la Justice, garde des sceaux, est actuellement dans les mobilisations qui se déroulent dans les différentes régions en faveur de la candidature de Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle, l’avocat a fait une sortie pour le recadrer. 

banner

Dans une publication sur son compte Facebook, Me Almamy Samory Traoré rappelle à Alphonse Charles Wright, sans le citer nommément, ses obligations d’indépendance et d’impartialité en tant que magistrat.

« Un magistrat, même placé en situation de détachement, reste astreint à un devoir d’impartialité et d’indépendance, consacré par son serment. Sa participation à des manifestations à caractère politique constitue une violation manifeste de ses obligations. Les tentatives de justification de tels agissements ne sauraient masquer la gravité de cette faute », a écrit l’avocat.

Comme du berger à la bergère, l’ex-ministre de la justice s’est aussi fendu d’une publication pour répondre à l’avocat.

« En quête de publicité gratuite, ils n’hésitent pas à manipuler l’opinion publique en traitant les autres de marionnettes ou de cadres malhonnêtes en quête de poste de responsabilité. Chaque prise de parole publique est une prise de position et de convictions personnelles. Loin de poser des questions sur leur devenir ou avenir, certains esprits fournissent plus d’efforts sur la vie des autres que sur leurs propres vies. Ils ont plus de « cadavres dans leurs tiroirs » que les personnes qu’ils critiquent. Ils usent des moyens illégaux, de la corruption ou de la concussion pour protéger leurs différentes forfaitures ou leurs côtés obscurs ou malsains », a attaqué  Alphonse Charles Wright.

Il poursuit en rappelant qu’il a momentanément quitté le corps de la Magistrature.  « Oui, je suis magistrat ayant exercé les fonctions de siège et du parquet dans notre pays. J’ai exercé ces dites fonctions avec abnégation et au peuple de Guinée d’en juger et non un individu. Depuis ma nomination à la tête du Ministère de la justice, j’ai, par cet acte présidentiel, été mis à la disposition de l’administration centrale de la justice. Par voie de conséquence, j’ai quitté momentanément depuis cette date les fonctions judiciaires pour me consacrer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de justice, de l’Etat de droit et des droits de l’homme et ce, conformément aux attributions, organisation et fonctionnement du Ministère de la justice et des droits de l’homme. Depuis la dissolution du gouvernement, je n’exerce plus les fonctions de Garde des Sceaux, Ministre de la justice et des droits de l’homme. En revanche, comme tous mes prédécesseurs, je garde mon statut d’ancien membre du gouvernement donc Ministre de la République par la force du destin ».

Alphonse Charles Wright a par ailleurs réitéré son soutien aux acquis du gouvernement auquel il dit avoir eu la chance d’appartenir, mais aussi au Président Mamadi Doumbouya qui lui a porté sa confiance.

« Est-ce mon statut de magistrat m’interdit en ma qualité d’ancien membre du gouvernement de soutenir le chef de l’Etat dans sa vision éclairée pour notre pays et soutenir des acquis du CNRD notamment sur le plan judiciaire? Est-ce l’interprétation constitionnelle soulevant des analyses juridiques sur la candidature de tout citoyen guinéen fut-il le président de la République Général Mamadi Doumbouya est-il contraire à mon statut de magistrat ? Est-il interdit de dégager les principes qui gouvernent les institutions ? Les mêmes esprits sans limite s’invitent sur ma rémunération après m’avoir accusé de corruption ou d’être corrompu à travers des dénonciations calomnieuses. De ce point de vue, point de commentaire. Le salaire d’un magistrat un fixé dans les statuts ( rémunération des magistrats prevue par la loi organique portant statuts des magistrats). Oui, je prends le salaire d’un magistrat de la cour pour avoir occupé les fonctions du Procureur Général près la cour d’Appel de Conakry comme tous les autres magistrats ayant eu les mêmes avancements. Oui, je n’exerce actuellement aucune fonction de jugement, d’instruction ou de poursuite ( de parquet). Car aucun magistrat ne saurait s’auto-nommer à des fonctions judiciaires ou administratives. Tout magistrat est nommé sur proposition du Ministre de la justice et après avis conforme du conseil Supérieur de la Magistrature », a-t-il indiqué.

Enfin, l’ancien ministre dit rester et demeurer un magistrat en position de détachement comme au même titre que ceux nommés à des fonctions de directeurs nationaux, directeurs généraux, ambassadeurs ou de conseillers au niveau de l’administration centrale de la justice et ailleurs.

Author: La Rédaction

banner

NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE

Copyright • Nimba Network Group • 2023-2025 • Tous droits réservés

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?