L’utilisation régulière de produits désinfectants tels que l’eau de javel augmenterait le risque de BPCO, selon une nouvelle étude.
Utilisée comme nettoyant ménager, l’eau de javel a des propriétés détachantes, blanchissantes et désinfectantes. Problème : ce type de produit augmenterait également le risque de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une inflammation des bronches qui entraîne une gêne respiratoire. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée par l’Université de Harvard et de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), présentée lors du congrès international de la Société Européenne de Pneumologie.
UN RISQUE DE BPCO ACCRU DE 24 À 32%
Pour les besoins de ces recherches, les scientifiques ont analysé les données d’une étude lancée en 1989 sur 55 000 infirmières américaines, car le personnel médical est régulièrement amené à utiliser des produits désinfectants dans le cadre professionnel. En 2009, ils ont réexaminé les infirmières encore en fonction qui n’avaient pas d’antécédents de BCPO et ont constaté que 663 d’entre elles étaient atteintes de cette maladie. A l’issue de leur étude, les chercheurs ont découvert que les infirmières qui utilisaient au moins une fois par semaine de l’eau de javel ou d’autres produits désinfectants avaient un risque accru de 22% de développer cette pathologie.
Les scientifiques se sont également intéressés à l’exposition à des désinfectants spécifiques comme le glutaraldéhyde, l’eau de javel, le peroxyde d’hydrogène, l’alcool ou encore les quats. Ils ont constaté que ces produits augmentaient de 24 à 32% le risque de BPCO.
Orianne Dumas
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