Des sapeurs-pompiers ou des agents d’EDG se font fréquemment lapider sur le terrain d’intervention. Le dernier cas en date remonte à ce lundi à Kolaboui, dans la préfecture de Boké. Suite à la pression d’une foule, deux électriciens se sont blessés avec un poteau électrique.
Des activistes de la société civile comme le président de la Coalition Nationale des Acteurs pour la Paix condamnent ce comportement qu’ils qualifient d’incivique. « C’est de l’incivisme dans la mesure où quand vous appelez quelqu’un de venir vous secourir, vous devez plutôt assurer sa sécurité et le mettre en confiance pour lui permettre de mieux faire son travail », conseille Ibrahima Aminata Diallo.
Parmi les citoyens qui attaquent ces sapeurs-pompiers, il y en a qui leur reprochent d’être amorphes quand on a urgemment besoin d’eux. Le coordinateur de la Maison des Associations et ONG de Guinée comprend leur état d’âme, mais reconnaît que les agents ne sont pas dans les conditions leur permettant de répondre efficacement aux attentes. « Ces sapeurs-pompiers ne sont pas hautement équipés comme ça se passe dans d’autres pays. Ils manquent de moyens de leurs actions. Et puis quand vous prenez la situation de Conakry, souvent il y a des embouteillages qui ne disent pas leurs noms. Sans parler de la dégradation des routes dans le quartier », indique Alpha Bayo.
Pour établir la confiance entre les sapeurs-pompiers ou agents d’EDG et les citoyens en dépit de tous ces problèmes, Ibrahima Aminata Diallo pense d’abord à la sensibilisation. « Il faut une sensibilisation au niveau des médias. Egalement, au niveau de la société civile. Et au-delà de l’observation de l’œil critique des politiques, ils devraient s’intéresser à ce sujet. Du côté des citoyens, il faut impliquer les présidents des conseils de quartiers, les imams et les responsables des collectivités, pour que même si les agents viennent en retard, qu’on les laisse parce que des fois, c’est indépendamment de leur volonté », pense le président de la CONAPAID.
L’autre solution préconisée cette fois par le coordinateur de la MAOG, c’est l’amélioration des conditions de travail des agents de la protection civile en les dotant d’équipements adéquats.
