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Angola : aux origines du calvaire des guineens sans papiers (temoignage)

by La Rédaction

Considérée comme la deuxième nation la plus représentée en Angola, les ressortissants guineens vivants dans ce pays d’Afrique centrale traversent depuis le 24 août dernier un calvaire indescriptible. Arrestation, persécution  ou encore emprisonnement, au pire des cas rapatriement, voilà entre autres le sort réservé à la plupart des guinéens sans papiers vivant dans ce pays lusophone. Pour comprendre véritablement le fond de cette affaire, nous nous sommes rapprochés de certaines sources. Selon nos informations, tout serait partie de l’agression de certains agents de l’immigration anglaise par des ressortissants de certains pays d’Afrique noirs.

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Pire, notre informateur ajoute que ces assaillants irréguliers se seraient même attaqués au poste de police de la localité de Zango (Luanda) duquel relevaient ces agents contrôleurs. Des images d’agression ayant secouées les réseaux sociaux dans ce pays remontent il ya trois mois. Une situation qui ne restera pas impunie puisque ces assaillants, dont un guinéen, rapporte notre informateur, ont tous été condamnés à des peines d’emprisonnement et au payement d’une amende.

Pour davantage resserer l’étau autour des immigrants, le gouvernement déclenchera le 24 aout dernier une opération de grande envergure contre l’ensemble des étrangers de toutes les nationalités vivants en Angola. Les guinéens sont les plus exposés, tout d’abord pour la plupart, entrés illégalement et ensuite ccompte-tenu du notre nnombre de plus de cent mille personnes, selon le dernier recensement. “Cette opération n’est pas seulement orientée contre les guineens, c’est tout les étrangers vivants sur le sol angolais qui sont visés, même les brésiliens font partie. Les guinéens sont inquiets parce que nous sommes les plus nombreux après les congolais, 100 mille personnes. Je ne connais pas le nombre exact, mais à date, plusieurs dizaines de guineens sont détenus dans les différents centres. Mais nombreux sont dans les prisons de Zango et Telinta. J’ai même eu la chance d’échanger au téléphone avec certains d’entre eux, ils ont quand même accès aux soins. Mais quelques soient les conditions dans ces centres, imaginez lorsque quelqu’un est détenu. Parmi nous beaucoup disposent certes des papiers, mais ces documents ne sont pas certifiés par le service de l’immigration. Ceci complique aussi la situation, puisque lors de l’acquisition de ces visas, la procédure normale n’a pas été respectée’’ explique notre source sous anonymat.

A la question de savoir ce que fait la représentation diplomatique dans telle situation, juridiquement, le consulat ne peut rien concernant un immigrant illégal. “Ce que le consulat peut faire c’est de négocier sa libération moyennant paiement d’argent pour qu’il reste ici, ou demander son rapatriement vers le pays. Là aussi il ya un problème, puisque le consulat ne paye pas le billet retour pour le rapatriement de son citoyen parfois c’est le détenu lui même qui paye son billet ou par la contribution de son association. L’ambassade même n’est pas subventionnée, comment elle peut acheter un billet ? C’est la situation que nous traversons ici en Angola’’ relate une autre source proche de la représentation diplomatique.

De fil à aiguille, nous nous sommes rendus compte qu’au delà de l’aspect securitaire, “l’autre visée de cette opération est aussi économique puisque l’état angolais s’est rendu compte qu’il ya assez de manque à gagner dans le secteur des impôts’’, explique notre interlocuteur.

La bonne nouvelle, selon notre source est le fait que cette traque est pour l’heure suspendue en ce qui concerne les femmes.  “Le Directeur de l’immigration angolaise a annoncé la suspension de l’interpellation des femmes se trouvant dans cette situation irrégulière. Ils nous pourchassent et nous persecutent, c’est pour qu’on se mette en regle, chose qui est économiquement rentable pour eux. Ici même ceux qui ont des visas permanent ces jours ci, ils sont inquiets. Même la semaine dernière un compatriote se trouvant dans cette catégorie en détention a été rapatrié vers la Guinée puisque son visa, on nous a fait comprendre que les conditions d’acquisition ne sont pas conformes à la loi puisqu’il a eu le document par le canal d’un demarcheur’’, ajoute t-il

Après le dossier tunisien, voilà une autre situation compliquée à laquelle doit faire face le ministère des affaires, ceci pour le bonheur de ces milliers de guinéens vivants en détresse à Luanda et environs.

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Author: La Rédaction

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