Les choses évoluent très vite au Gabon. Alors que, depuis sa résidence, le président Aly Bongo a lancé un appel à la mobilisation du monde en sa faveur, la junte qui l’a renversé continue quant à elle à s’installer confortablement. Le chef de cette junte a déjà été désigné, il s’agit du commandant de la garde présidentielle Brice Oligui Nguema.
Les putschistes ont tout d’abord annulé le résultat des élections générales qui donnaient pour vainqueur le président sortant Aly Bongo Ondimba. Bien que Brice Oligui Nguema ne s’est pas encore personnellement déclare comme chef de la junte, les premières tractations ont déjà abouti à son choix dans un cercle restreint d’officiers militaires. « C’est un débat que nous allons avoir avec l’ensemble des généraux. Nous allons nous retrouver à 14 heures. Il s’agira de dégager un consensus. Chacun va émettre des idées et les meilleures seront choisies, ainsi que le nom de celui qui va conduire la transition », a-t-il déclaré chez nos confrère de « Le Monde »..
Sur les circonstances dans lesquelles intervient ce putsch, le chef de la garde présidentielle d’Aly Bongo estime qu’il « y a une grogne et, au-delà de cette grogne, il y a la maladie du chef de l’Etat. Tout le monde en parle, mais personne ne prend ses responsabilités. Il n’avait pas le droit de faire un troisième mandat, la Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités », explique Brice Oligui Nguema.
Dans la foulée, le nouvel homme fort du pays a annoncé que le Président Aly Bongo est mis à la retraite, il jouit de tous ses droits.
