Dans la matinée de ce lundi, des ferrailleurs ont sérieusement secoué le quartier Sankoumbaya dans la commune de Matoto. Ils s’insurgent contre une décision du ministère du commerce et de l’industrie suspendant l’exportation des métaux usés non ferreux. Une décision qui impacterait leur business.
Des discussions ont éclaté entre les ferrailleurs dans leurs locaux à Sankoumbaya. Pendant que les uns sont engagés à descendre dans la rue, les autres se rétractent et tentent de dissuader leurs amis. Cependant de part et d’autres, ils sont mécontent. « C’est un indien qui a construit un four à Tanènè. Son travail, c’est de fondre l’aluminium et le mettre en état de lingot vant d’exporter. Il a adressé une lettre au directeur nationale de l’industrie soit disant qu’il a ouvert une usine, mais qu’il ne ggagne pas de mmatières premières Il a demandé à ce qu’on bloque les autres », a fustigé Sékou Sidibé, un des fournisseurs.
Les autres sont bloqués. C’est le retour du monopole dans le secteur, pense Sory Kaba syndicat des ferrailleurs. « Quand le marché est libéralisé, c’est ce qui profite aux acteurs locaux. Mais quand c’est le monopole, celui qui le détient fait ce qu’il veut. C’est pourquoi nous disons que le monopole n’est pas bon », déplore-t-il.
Pendant que Sory Kaba parle de monopole, le président de la fédération guinéenne des ferrailleurs veut rester dans l’esprit de la décision du ministère du commerce. « Pour nous jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de monopole. On nous a parlé d’une suspension en vue de règlementer le secteur », a précisé Zakaria Keita
Malgré cette précision, les esprits sont restés surchauffés. Alors qu’ils voulaient organiser un sit-in, les manifestants sont plutôt allés s’attaquer aux locaux de la société spécialisée dans la transformation des métaux usés non ferreux, sur fond de jet de pierre. Si rien n’est fait par les autorités, ils vont accentuer leurs manifestations, ont-ils prévenu.
