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Incendie du dépôt de carburant à Kaloum : l’impact ressenti dans le secteur de la pêche artisanale

by La Rédaction

Parmi les secteurs névralgiques touchés par la crise liée à l’incendie du principal dépôt pétrolier de Conakry, il y a celui de la pêche artisanale. Des acteurs rencontrent des difficultés à s’approvisionner en carburant dans les stations-services, vu qu’il est interdit par les autorités de servir dans les bidons. Pendant qu’ils sollicitent de l’aide, les autorités du ministère de la pêche annoncent avoir pris des dispositions.

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Des pirogues accostées au débarcadère de Dixinn.  Des pêcheurs s’attèlent au rafistolage des filets. Peu d’entre eux partent en mer actuellement. Principale raison évoquée, le problème de carburant. « Nos pêcheurs rentrent du travail ici à 18 heures pour aller chercher du carburant. Certains gagnent parfois, d’autres non. C’est comme ça depuis l’incendie du dépôt. Vous voyez ces nombreuses pirogues accostées ? Elles sont utilisées par plus d’une centaine de personnes, mais s’il y a de l’essence », a affirmé le chef de port de Dixinn.

Au débarcadère de Temenetaye aussi au centre-ville de Kaloum, des pirogues sont immobilisées le long du quai. Des pêcheurs veulent bien continuer à vaquer à leurs activités, mais les difficultés restent les mêmes.
« Depuis qu’il y a eu incendie au dépôt, difficilement on gagne de l’essence. Actuellement on achète le litre entre 40 et 50 mille francs guinéens. Cette situation a beaucoup impacté nos activités », a renchérit Soriba Bangoura, pêcheur à Temenetaye.

Le mareyage est lié à la pêche. Quand l’un a du mal à tourner normalement, l’impact se ressent tout de suite chez l’autre. « Si les pêcheurs ne sortent pas, nous femmes transformatrices, auront du mal à ravitailler les différents marchés. C’est ce qui va déboucher certainement sur une crise de poissons sur le marché », prévient une mareyeuse au débarcadère de Temenetaye.

Au ministère de la pêche de l’aquaculture et de l’économie maritime, on est bien informé des préoccupations des acteurs de la pêche artisanale. Des mesures sont prises pour atténuer l’impact de la crise. « Nous avons d’abord responsabilisé les directeurs communaux et préfectoraux dans les stations au niveau de chaque débarcadère pour identifier les vrais pêcheurs. On a aussi demandé aux pêcheurs de se munir de leurs permis de pêche en allant acheter de l’essence. Mais également, qu’ils partent avec de l’huile pour le mélange pour éviter que l’essence qu’ils sont censés utiliser se retrouvent sur le marché », a rappelé le directeur national adjoint de l’économie maritime chargé de cette question de carburant au sein du département.

Pour de nombreux pêcheurs, il y a une solution viable aux tracasseries liées à l’obtention du carburant. C’est celle de doter chacun des débarcadères de station-service. En attendant d’être entendus, ils se débrouillent comme ils peuvent pour arrondir les angles.

Author: La Rédaction

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