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Procès des événements du 28 septembre 2009 : Isto Keira, ancien ministre sous le CNDD témoigne

by La Rédaction

Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit ce mercredi 17 janvier devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Les témoins continuent de défiler à la barrre les uns après les autres. Mamadi Soumaoro qui a fini sa déposition hier mardi est succédé par Fodéba Isto Keira. Ce dernier est né le 4 juin 1961.

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L’ancien ministre de la jeunesse et des sports sous le CNDD a pris la parole après avoir indiqué qu’il n’y a aucun lien de parenté, encore moins de subordination entre lui et les accusés. Ni entre lui et les victimes. Il a juré de dire la vérité, rien que la vérité, sans crainte ni haine. Le juge lui avait rappelé que le faux témoignage est prévu et puni par la loi.

Pour parler des faits, Isto Keira a rappelé qu’il a appartenu à l’équipe qui a accompagné le capitaine Dadis à Labé le 26 septembre 2009. Après le metting qui s’est bien passé selon lui, il a décidé de passer la nuit à Labé. Il n’est donc rentré à Conakry qu’à partir du 27 septembre. Le 28, puisque le ministre de la fonction publique d’alors, avait décrété la journée, fériée, chômée et payée, il est resté chez lui à la maison.

L’ancien ministre de la jeunesse dit avoir appris le massacre au stade à travers les médias. Il s’est souvenu s’être rendu au camp Alpha Yaya entre 17 h et 18 h le même jour, suite à une convocation. Selon lui, il y régnait une atmosphère de tristesse et de calme. Lui et d’autres ministres ont été entretenus par le premier ministre, Kabinet Komara. Il leur a été dit prôner l’apaisement dans la cité, a rappelé Isto Keira.

Il a aussi révélé s’être rendu au stade 10 jours après les événements du 28 septembre. Il dit avoir trouvé un spectacle désolant. Des paires de chaussures éparpillées par-ci, des plastics, des traces de balles, des portillons et des cabines de reportages endommagés par-là. C’est après qu’il a instruit Ibrahima Sory Keita dit petit Sory, alors directeur du stade, de ne rien touché jusqu’à ce que que les enquêteurs fassent leur boulot.

C’est seulement un mois après les faits, qu’il a demandé à l’entreprise Guicopress de réparer les parties endommagées du stade. Il n’a reçu aucune instruction de la part de sa hiérarchie à propos, a avoué Isto Keira. Selon lui, c’était dans le souci de rendre ce complexe sportif opérationnel, pour éviter que les matchs soient délocalisés.

Author: La Rédaction

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