Les faits se sont produits au petit matin de ce Mercredi 20 mars 2024 à Kourémalé, à la frontière Guinéo- Malienne. Selon les explications de la victime, deux bandits avec des armes blanches lui ont rendus visite aux environs de 3 heures du matin et auraient emportés plus de 30 millions de francs guinéens et d’autres objets de valeur.
Malgré le mois de ramadan pour les musulmans et le temps de carême pour les chrétiens, les bandits de la région de Kankan ne se reposent pas. Après une attaque à mains armées perpétrée le dimanche dernier au quartier Bordo à Kankan, une nouvelle attaque s’est produite ce matin dans une sous-préfecture de Siguiri.
Cette fois, la victime est directeur d’une école primaire de la localité. Interrogé ce matin, Abdouramane Diallo, la victime, décrit le film de l’attaque : “Entre 2 heures et 3 heures du matin, j’ai eu envie d’aller me mettre à l’aise. Après les toilettes, j’ai oublié de refermer la porte car j’avais trop sommeil. Et quelques temps plus tard, ces gens sont rentrés dans ma chambre. Ils ont pris l’argent des gens que je gardais avec moi et c’était plus de 30 millions de francs guinéens, mon ordinateur HP et mon téléphone android S9+. Entre temps, j’ai entendu le bruit et je me suis réveillé dans la précipitation. J’ai attrapé celui qui était à l’intérieur, mais il a pris la paire de ciseaux qu’il détenait et m’a fracturé la main. Il m’a aussi donné un coup au niveau du cou et ils ont pris la poudre d’escampette. J’ai tenté de réveiller mes voisins mais tous dormaient malheureusement”, nous a confié l’enseignant.
Dépassé par cette situation et avec la moindre chance de retrouver ses bourreaux, Abdrouramane Diallo invite les autorités à remettre les patrouilles afin de reduire le banditisme. “Jusque-là, on n’a aucune trace d’eux. Il faut relancer les patrouilles des agents de sécurité et des donzos pour mieux sécuriser les citoyens”, plaide t- il.
A Kourémalé, les attaques à mains armées sont régulièrement signalées. La proximité avec le Mali en proie à une insécurité depuis des années et la richesse de la sous-préfecture seraient les causes de la multiplicité des cas de banditisme dans la localité.