C’est la deuxieme déclaration des forces vives de Guinée en l’espace de deux semaines. Ce mardi 2 avril 2024, ce regroupement de partis politiques et société civile s’est une fois encore offusqué face à “la décision de la junte guinéenne de ne pas organiser, conformément à l’accord conclu avec la CEDEAO en octobre 2022, l’élection présidentielle en décembre 2024”.
Le dernier discours de l’an du président de la transition, Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, a semé le doute chez ces partis politiques. Mais l’interview du premier ministre chez nos confrères de rfi et ses propos lors de sa rencontre avec l’aile politique du FNDC a renforcé cette méfiance.
Pour les forces vives de Guinée, “le report de la fin de la transition sans aucune concertation avec les acteurs socio-politiques compromet tout dialogue sérieux avec la junte au pouvoir. Après plus de deux ans de Transition, la Guinée ne dispose toujours pas de projet de Constitution, ni de Code Électoral, ni d’Organe de Gestion des Élections, ni de Fichier, ni d’Opérateur technique”, peut-on lire dans cette déclaration.
Plus loin, les FVG estiment qu’au lieu de s’atteler à réunir les conditions nécessaires à l’organisation des élections, “le CNRD renforce la restriction des libertés publiques et multiplie le harcèlement à l’encontre des leaders socio-politiques et des journalistes”.
Elles ont exigé ensuite “la mise en place d’un OGE indépendant et consensuel conformément aux dispositions des Chartes de la CEDEAO et de l’UA; Le toilettage et la soumission à référendum de la Constitution de 2010 qui assure la séparation et l’équilibre des pouvoirs et verrouille fermement la limitation des mandats présidentiels ; La révision des lois organiques notamment la loi électorale et la loi sur la Cour constitutionnelle ; Le recrutement d’un opérateur technique et la révision classique du Fichier électoral de 2020 en excluant définitivement le RAVEC et le RGPH du Processus électoral ; L’abandon des poursuites judiciaires fantaisistes contre les acteurs politiques et les acteurs de la société civile”.
Les Forces Vives de Guinée ont enfin réitéré leur appel pressant à la formation d’une large coalition patriotique “pour exiger la rectification de la Transition par la mise en euvre des mesures ci-dessus indiquées, Ila restauration des libertés publiques et le retour à l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024. Passé ce délai, les Forces Vives de Guinée ne reconnaitront plus le CNRD”, mentionnent-elles dans la déclaration.
Les Forces Vives de Guinée n’excluent pas de lancer bientôt des mots d’ordre “pour la défense de nos droits et libertés bafoués et pour exiger l’organisation avant la fin de l’année d’élections inclusives, libres et transparentes”.