C’est une opération à priori banale, mais qui donne l’impression d’un Etat dans un autre. La ligue islamique de Kaloum a entrepris une nouvelle forme de perception de la zakat qui defraie la chronique. A travers un courrier officiel, accompagné d’une lettre de mission, ce démembrement du secrétariat général aux affaires religieuses demande à une entreprise de la place de verser sa zakat dans un compte qu’il a ouvert à la banque islamique de Guinée.
La zakat deja est une obligation pour tout musulman, et entre parmi les cinq piliers de l’islam. La ligue islamique communale de Kaloum procède désormais par courrier, comme celui adressé à la direction générale des Grands Moulins de Conakry (GMC) pour lui réclamer la zakat, expliquant au passage les fourchette de paiement et joignant les informations du compte bancaire percepteur.
En procédant ainsi, la ligue communale de Kaloum agit comme des services reguliers des impots de l’Etat alors que la zakat est une question éminemment religieuse dont le but est de collecter les montants qui servent à venir en aide aux personnes nécessiteuses. Le fidèle croyant peut donc venir directement en aide à ces nécessiteux ou procéder en remettant sa zakat aux autorités religieuses qui sauront la faire parvenir à qui de droit.
Les services du secrétariat général aux affaires religieuses n’ont donc pas qualité à aller collecter cette zakat auprès des croyants surtout que les ligues religieuses sont prises en charge par le contribuable public.