Alors que les dirigeants de la Cedeao doivent se réunir le 10 décembre à Abuja pour évoquer la situation sous-régionale, l’ombre du président renversé au Niger Mohamed Bazoum plane encore. Le Nigeria, pays qui assure la présidence tournante de la communauté ouest africaine, a réitéré ce dimanche sa demande de libération du président dechu Mohamed Bazoum.
“Nous leur demandons de libérer Mohamed Bazoum pour qu’il puisse quitter le Niger”, a indiqué le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, à la chaîne de TV locale Channels Television, dans un entretien diffusé dimanche 3 décembre sur son site internet, cité par le magazine JeuneAfrique. “Il ne sera [alors] plus en détention. Il se rendra dans un pays tiers convenu d’un commun accord. Et ensuite, nous commencerons à parler de la levée des sanctions », a-t-il ajouté.
Ce qui dénote clairement que la CEDEAO a tourné la page Bazoum et ne fait plus de son rétablissement au poste de président une exigence fondamentale envers les putschistes. Depuis qu’il a été renversé le 26 juillet par un coup d’État militaire mené par le général Abdourahamane Tiani, Mohamed Bazoum est retenu dans sa résidence présidentielle à Niamey avec sa femme et son fils.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions – ce qu’elle n’a pas fait – et a imposé de lourdes sanctions économiques et financières à l’encontre du Niger.