Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a reçu une délégation composée de cadres du ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, ainsi que du ministère de l’Économie et des Finances. Conduite par le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, la délégation est venue échanger avec le Chef du Gouvernement autour de l’accord de financement récemment conclu avec la Banque mondiale.
Cet accord, d’un montant global de 210 millions de dollars, dont 10 millions en dons, vise à soutenir le secteur de l’eau et de l’assainissement en Guinée.
Selon le ministre de tutelle, M. Aboubacar CAMARA, ce projet constitue une avancée majeure pour résoudre une véritable question de justice sociale, en particulier dans les zones fortement touchées par les pénuries d’eau, comme la capitale Conakry et certaines régions de l’intérieur du pays : « C’est un véritable soulagement. Nous sommes venus échanger avec le Premier ministre pour discuter des prochaines étapes, notamment des questions administratives et des procédures liées au CNT. Après signature, l’accord devra être validé et promulgué par le Chef de l’État », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a salué les efforts fournis par les équipes techniques et les ministères concernés qui, depuis deux ans, travaillent d’arrache-pied à la réalisation de ce projet structurant. Il a également rappelé l’importance de renforcer l’accès à l’eau potable, en particulier dans les zones périphériques et frontalières, afin de garantir l’équité territoriale.
Le Chef du Gouvernement a souligné que les dispositions financières sont désormais en place et qu’il est impératif d’accélérer les procédures institutionnelles et juridiques pour permettre le démarrage effectif du projet. Il a insisté sur la nécessité de ne pas relâcher les efforts, faisant référence aux défis relevés récemment dans le secteur de l’électricité. Pour lui, la gouvernance doit rester un axe fort de l’action publique.
« Si le secteur de l’eau ne suit pas la logique, nous risquons de nous retrouver dans une situation où la population restera toujours insatisfaite », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a mis en garde contre la multiplication non encadrée des forages, qui pourrait constituer un risque pour les populations. A cet effet, il a encouragé une approche intelligente et structurée.
Pour finir, le Chef du Gouvernement a rappelé que la satisfaction des besoins fondamentaux, comme l’accès à l’eau, est un levier essentiel de paix et de sécurité dans les zones frontalières : « la présence de l’État ne doit pas se manifester uniquement par des dispositifs sécuritaires, mais aussi par des services sociaux de base ».
Rappelons que le financement accordé au Projet eau et assainissement de Guinée (PEAG) vise à améliorer l’accès à l’eau potable à Conakry, renforcer les institutions compétentes et financer les infrastructures nécessaires à la production et à la distribution de l’eau.
Avec la Primature