La scène médiatique guinéenne est secouée par l’affaire du journaliste Thierno Amadou N’Bonet Camara, placé en garde à vue depuis mardi soir à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ). Cette interpellation fait suite à une plainte déposée par Thierno Mamadou Bah (TMB),Conseiller personnel du président Mamadi Doumbouya et Président du Conseil d’administration de l’Office Guinéen de Publicité (OGP).
Au cœur du litige, des propos tenus par N’Bonet Camara, jugés diffamatoires à l’encontre de TMB. Ces déclarations, diffusées sur les réseaux sociaux, évoquaient un incendie et un supposé détournement, des allégations que le journaliste reconnaît désormais comme « tendancieuses, inexactes et sans fondement ».
Dans un message d’excuses publiques diffusé il y a quelques minutes sur ses propres réseaux sociaux, Thierno Amadou N’Bonet Camara a exprimé un profond repentir. Il a expliqué son geste par une « erreur d’interprétation » commise « sous l’effet de la colère », insistant sur le fait qu’il n’y avait aucune volonté de nuire intentionnellement à son « frère ».
Le journaliste n’a pas mâché ses mots pour exprimer son regret : « Je présente mes excuses les plus plates et les plus sincères à Monsieur TMB ainsi qu’à sa famille que j’ai eu la maladresse de toucher alors qu’elle ne m’a absolument rien fait. » Cette déclaration marque un tournant significatif dans l’affaire, N’Bonet Camara ayant publiquement assumé la responsabilité de ses actes.
Allant plus loin, il s’est engagé « solennellement » à ne plus jamais s’attaquer à Thierno Mamadou Bah, ni de manière directe, ni indirecte, sur les réseaux sociaux. Un engagement fort, scellé par ces mots : « en prenant l’opinion à témoin », une manière de conférer une dimension publique et irrévocable à sa promesse.
Ce geste d’apaisement, fait dans l’urgence de la garde à vue, soulève des questions quant à son impact sur la procédure judiciaire en cours. Reste à savoir si ces excuses publiques, aussi sincères soient-elles, influenceront la suite des événements et la décision finale concernant la plainte déposée par Thierno Mamadou Bah.
