Il s’agit du ressortissant guinéen arrêté au Liberia dans la foulée de l’interpellation du colonel Claude Pivi. Accusé de tentative de déstabilisation, Ibrahima Kalil Cherif a été remis aux autorités guinéennes.
Les autorités libériennes affirment avoir des preuves qu’Ibrahima Kalil Cherif était en contact avec l’ex-président Alpha Condé pour déstabiliser son pays, rapporte la presse libérienne.
Ibrahima Khalil Cherif a été arrêté par les forces de sécurité conjointes libériennes et soupçonné d’avoir orchestré des activités subversives contre la junte militaire guinéenne alors qu’il cherchait refuge au Libéria.
« Je ne peux ni confirmer ni infirmer, mais les tribunaux donneront plus d’informations sur l’affaire. Ce que je sais, c’est que Chiref est un Guinéen qui recrutait d’anciens combattants au Libéria pour déstabiliser la Guinée. Nous avons des preuves de textos avec lui et l’ancien président guinéen Alpha Condé depuis la Turquie, des photos, des enregistrements, etc. », a déclaré une source proche de l’enquête.
Son avocat, l’ancien juge Kabinet Diané affirme pour sa part que l’extradition était illégale, alléguant que le lieu où se trouve Cherif reste inconnu. Il a déclaré que Cherif est libérien de naissance, affirmant que son grand-père était un imam respecté à Monrovia.
« Il est né ici, à Crown Hill, à Monrovia, de deux parents mandingues libériens », a déclaré l’avocat. « Son grand-père était l’imam Alhaji Mata-Saykou Sheriff de mémoire bénie, qui était l’un des imams les plus respectés des années 50 et 60 de la mosquée Benson Street (Mas Jed). Figure religieuse respectée au niveau national, les funérailles de l’imam Alhaji Mata-Saykou Sheriff ont été suivies ici à Monrovia par le président William V. S. Tubman pour honorer les contributions inestimables de l’imam à la construction de la nation. »
Toujours selon l’avocat, c’est aux premières heures du 3 novembre 2024, qu’une équipe du personnel de sécurité libérien, dirigée par l’inspecteur général de police Gregory Coleman, est entrée de force dans la prison centrale de Monrovia et a enlevé Cherif sans autorisation du tribunal, le livrant aux autorités militaires guinéennes.
À Conakry, aucune nouvelle n’a filtré sur cette supposée extradition.