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An 65 de l’armée guinéenne : des activistes dressent un bilan mitigé

by La Rédaction

Dans moins de 48h, l’armée guinéenne célébrera ses 65 ans d’existence. Mais son bilan est mitigé, estiment des organisations de défense des droits de l’homme comme l’OGDH et le programme Démocratie Sans Violence.

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Ces plateformes reconnaissent que l’armée s’est battue pour la défense de l’intégrité nationale. Cependant, elle s’est souvent invitée dans les débats politiques et s’est illustrée dans la répression des populations qui aspirent à plus de liberté et au respect des règles démocratiques, notamment à la faveur des manifestations socio-politiques, déplorent ces organisations.

Le programme Démocratie Sans Violence s’intéresse aussi aux relations civilo-militaire. Son représentant en Guinée retient de l’armée guinéenne un bilan mitigé, de sa création en 1958 à maintenant. Mamadou Kaly Diallo parle d’abord des mérites des forces de défense et de sécurité.  « L’armée guinéenne été celle qui a aidé, après sa création, plusieurs autres pays africains à recouvrer leur indépendance. C’est un appuie qu’on ne peut pas oublier dans l’évolution de notre histoire », a-t-il indiqué.

C’est aussi cette armée qui s’est battue pour la défense de l’intégrité du territoire national chaque fois  quel’occasion s’est présentée. « La Guinée a été victime d’attaques. Nous nous en souvenons. On parle de l’agression des années 70 et puis il y a eu aussi l’attaque rebelle de 2000. La Guinée a toujours résisté grâce à la bravoure de son armée », a rappelé Mamadou Kaly Diallo.

Selon l’activiste, l’autre facette de l’armée guinéenne durant les 65 ans, est liée aux relations parfois désagréables entre elle et les populations. Plusieurs manifestations ont été réprimées dans le sang, regrette l’activiste. « C’est entre autres les évènements du 5 juillet 1985, ceux de janvier-février 2007. Ensuite les événements tragiques du 28 septembre 2009. Mais tout cela s’explique par plusieurs facteurs », affirme le représentant du programme Démocratie sans violence.

Parmi ces facteurs, il y a le fait que l’armée a pris l’habitude de se mettre au service des politiques en outrepassant ses missions qui consistent à défendre l’intégrité du territoire et à protéger les institutions, renchéri le chargé de communication de l’OGDH.

Alseny Sall pense que l’armée peut toujours redorer son blason. Cela passe selon lui par des recrutements sur la base des critères objectifs et la formation continue des agents sur les valeurs civiques et des questions de droits de l’homme.

Author: La Rédaction

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