La chambre nationale des huissiers de Guinée entre dans la protestation contre les vagues d’arrestations arbitraires et de détention illégale qui se multiplient dans le pays. A l’instar du barreau, les huissiers déclenchent aussi un debrayage pour désapprouver ces récurrentes violations des droits de l’homme.
Ils vont declencher un débrayage à compter du 22 jusqu’au 31 juillet prochain. La decision ressort d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce vendredi.
« Nous sommes appelés à faire respecter non seulement les décisions de justice, mais également à les exécuter. Donc, il se peut que nous soyons également concernés. Raison pour laquelle nous avons décidé, à partir du 22 juillet jusqu’au 31 juillet 2024, d’observer le mot d’ordre de débrayage sur toute l’étendue du territoire », a déclaré le secrétaire général de la Chambre nationale des huissiers de Guinée, Me Mohamed Mouctar Sylla.
Selon lui, « la question centrale d’enlèvement et de kidnapping ne suscite aucune sérénité au sein de l’appareil judiciaire ».
Depuis le 9 juillet dernier, deux activistes de la société civile guinéenne sont portés disparus. Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Billo Bah ont été arrêtés à domicile par des gendarmes et des agents du GIGN, selon leurs proches. Le parquet général a pour sa part nié toute implication dans ces arrestations.