Des membres du bureau syndical se désolidarisent de la démarche de Sékou Oumou Camara. Il n’y aura aucune grève au secrétariat général du gouvernement. L’assurance a été donnée cet après-midi par le secrétaire général par intérim de la section syndicale de ce département.
Aboubacar Sidiki Keita et son équipe réagissaient ainsi au préavis de grève distillé récemment dans la presse par leur désormais ancien secrétaire général. Ils se désolidarisent donc de la démarche de Sékou Oumou Camara et lui interdisent de parler en leur nom parce que suspendu de ses fonctions syndicales par la CNTG.
Aboubacar Sidiki Keita détient un acte qui fait de lui le secrétaire général par intérim de la section syndicale du SGG. Il est signé par El hadj Amadou Yankrès Keita, secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l’administration générale, relevant de la CNTG.
C’est à ce titre qu’il s’adresse à son camarade suspendu. « Que camarade Sékou Oumou revienne sur terre. Parce que ces agissements ne sont pas ceux qui sont demandés par la CNTG. La CNTG veut des négociations pacifiques, mais pas avec la violence. Je voudrais qu’il mette la balle à terre », conseille l’intérimaire.
En attendant que Sékou Oumou accepte de mettre la balle à terre et que tout soit réglé, il doit s’abstenir d’agir au nom de la section syndicale du département, demande le chargé des affaires sociales du bureau. « Quand tu es suspendu par ton organisation de tutelle, tu ne mérites plus de parler au nom, non seulement du bureau syndical mais aussi des travailleurs. Vu qu’il a été suspendu, nous on ne le reconnait plus », a indiqué Mory 2 Camara.
Le bureau intérimaire ne reconnait plus Sékou Oumou comme leur secrétaire général. Il ne partage pas non plus les points de revendications qu’il porte, ajoute Mory 2 Camara. « La gratuité du bus qu’il réclame, le département là n’est pas un département de recettes. Et le deuxième point qui concerne l’engagement des stagiaires et des contractuels temporaires, ce n’est pas le ministre secrétaire général qui embauche. Le troisième point, il réclame le carburant pour tout le monde. Ce n’est pas obligatoire parce que le carburant vient pour les cadres qui ont des véhicules », informe-t-il.
Derrière les agissements de Sékou Oumou, Mory 2 Camara dit redouter une frustration.
« Puisque le bus a été géré dans un premier temps par le bureau syndical, c’est parce que cette gestion a été opaque, quand on lui a retiré la gestion du bus, c’est ce qui l’a frustré », révèle le chargé des affaires sociales du bureau de la section syndicale du SGG.
En plus d’être frustré, l’ancien secrétaire général de la section syndicale du SGG est manipulé par des mains noires, croient savoir nos interlocuteurs, même s’ils ne disent pas qui sont-elles.