Après la fermeture en 2024 des trois principaux groupes de presse du pays, connus pour leurs critiques envers le gouvernement, le premier ministre a abordé le sujet ce mercredi en marge de sa conférence de presse. Pour justifier cela, le chef du gouvernement a noté que de nombreux journalistes ont bénéficié de nominations depuis l’avènement du CNRD au pouvoir.
« De manière concrète, lorsque vous faites le bilan de tout ce qui a été fait pour l’écosystème de la presse, de manière générale ou à titre individuel, l’implication des journalistes dans des centres de décisions de l’État, c’est sans commune mesure avec tout ce qui a été fait durant les années antérieures. Quelqu’un qui n’aime pas la presse aurait cherché à étouffer totalement la presse. Les radios rurales couvrent l’ensemble du territoire national aujourd’hui. La Maison de la presse de Kankan, celles de Nzérékoré, Labé et Kindia, c’est une décision du président de la République de les mettre à la disposition des journalistes pour qu’ils travaillent dans un meilleur contexte’’, a fait savoir Amadou Oury Bah.
Face à plus d’un millier d’emplis perdus dans le secteur depuis l’avènement du CNRD, le premier ministre accuse ces médias d’être les artisans de leur propres malheur. « Lorsqu’ils ont refusé la main tendue au mois de mai de l’année dernière, que ceux qui refusent d’aller dans le sens du changement vont disparaitre par leur propre faute. J’ai dit aux journalistes qu’il y a un espace à prendre. Mais cela doit correspondre à une prise en compte que les paradigmes ont changé. Ces paradigmes, c’est valable pour la presse, mais aussi pour la politique, la vision qu’on a de la société guinéenne aujourd’hui’’, a-t-il ajouté.