La sous-préfecture de Bourouwal Tappé, située dans la préfecture de Pita, souffre d’un manque criard d’infrastructures. Les pistes rurales, les écoles et les blocs administratifs demeurent dans un état piteux. La situation géographique du centre de Bourouwal Tappe, en bordure de la route nationale N°5, entraîne une recrudescence des accidents de la circulation.
La sous-préfecture est située à 08 km du centre de Pita, avec une population de 9539 habitants répartie dans 06 districts. Dans un entretien accordé à notre correspondant, le sous-préfet de la localité a expliqué le calvaire de sa population. « En réalité, l’accès n’est pas facile, voire même impossible. C’est le cas dans tous les autres districts où les routes sont impraticables. Nous avons des écoles primaires partout, mais il n’y a qu’un seul collège au centre. Lorsque les enfants passent leurs examens d’entrée, ceux qui n’ont pas la possibilité d’aller ailleurs ou de venir au centre sont obligés d’abandonner. À Bourouwal Tappé, nous disposons de bons postes de santé, mais il n’y a pas de centre de santé. Même les postes de santé manquent de médicaments. Lorsque nous avons une ordonnance, il faut se rendre à Pita ou à Labé pour acheter les produits”, a-t-il expliqué.
La sous-préfecture se trouve en bordure de la route nationale, où les engins roulent à vive allure, ce qui provoque des accidents. Le virage au niveau du fleuve de Ley Gnelewol est également très dangereux. “Comme nous sommes plus proches de Pita, nous sollicitons son aide. Les services de sécurité manquent, avec un seul gendarme pour toute la sous-préfecture. L’État doit nous venir en aide afin d’obtenir des agents », a exhorté le sous-préfet, lieutenant-colonel Mamadou Lamarana Diallo.
Il convient de noter que la plupart des districts et des sous-préfectures se trouvent dans un état très préoccupant et sont souvent assimilés à des zones oubliées de l’Etat.
Mariama Ciré Diallo pour Aconakrylive