Tous les travailleurs ont été invités par le mouvement syndical guinéen à prendre part à la réunion de restitution de l’évolution des négociations tripartites, syndicat, gouvernement et patronat, à la Bourse du travail ce mardi 14 novembre 2023. Mais la rencontre s’est déroulée de manière différente.
Lors d’une réunion à huis clos, des jeunes syndicalistes en colère ont insisté pour entrer dans la pièce. Une situation qui a perturbé le cour normal des choses pendant un certain temps. « Ils sont en train de tenir une assemblée à huis clos. Or, c’est une assemblée élargie entre le syndicat et la base. Nous croyons fermement que ce mouvement syndical passe à côté, ils sont en train de passer à côté de la plaque. Lorsque la base mandate le mouvement syndical pour aller négocier, quand ils vont négocier, il est de leur devoir de venir faire un compte-rendu fidèle et solennel à sa base », a expliqué Moussa Camara secrétaire général adjoint du SLECG de Kaloum.
Selon le syndicaliste, cette posture des responsables syndicaux est contraire aux principes qui régissent le fonctionnement d’un syndicat. « Si on nous appelle à une assemblée générale élargie à la base et qu’ils tiennent une assemblée à huis clos, ça veut dire qu’ils sont en train de faire des choses qui ne vont pas répondre aux aspirations des travailleurs guinéens. Il ne faudrait pas que nous ayons confiance à ce mouvement syndical parce que ce qu’ils sont en train de faire est anormal », a-t-il dénoncé.
Le président du comité de négociation côté syndicat a pour sa part parler d’incompréhensions : « La réunion qu’on tenait à huis clos était une réunion pour le compte-rendu aux différents secrétaires généraux. C’est après cette réunion qu’on allait réunir les travailleurs pour leur faire la restitution », a tenu à rassurer Abdoulaye Barry.
Mamadou Barry