La Fédération Internationale des Etudiants, Doctorants et Stagiaires de Guinée à l’étranger dénonce des dysfonctionnements et sollicite l’implication du chef de l’Etat dans le règlement de leur problèmes. « Gestion Opaque des bourses d’entretien de 2020 à 2023 par le service national des bourses extérieures », c’est le thème d’une conférence de presse ce lundi au siège de la Maison des Associations et ONG de Guinée à Conakry. Elle a été animée par la Fédération Internationale des Etudiants, Doctorants et Stagiaires de Guinée à l’étranger à travers ses représentants qui séjournent au pays.
Autour d’une grande table, dans une salle de conférence, trois jeunes font face à une pile de journalistes. C’est pour parler de la situation des boursiers guinéens à l’étranger. Elle est générale et s’étend sur les trois dernières années. « Depuis 2020, les boursiers guinéens ne sont plus dans de bonnes conditions. Les bourses ne sont pas entièrement payés. Et d’ailleurs pour cette année où il y a eu revalorisation initiée par le président de la transition, cet engagement n’a pas été respecté par le SNABE. Cette revalorisation concerne les quatre derniers mois de 2022. De septembre à décembre. Le décret a été pris le 12 août. En principe il devait commencer à être mis en œuvre en septembre, mais rien n’en a été », a regretté Aboubacar Sidiki Traoré, porte-parole.
En plus de la non-prise en compte de la revalorisation des bourses par le SNABE, mais il y a aussi le non-paiement des billets d’avion retour pour les boursiers rentrants. « Depuis 2022, les billets d’avion ne sont pas payés pour les rentrants définitifs. Et à cause de ça, nous sommes devenus des sans-papiers dans différents pays. Comment voulez-vous que les cadres reviennent servir le pays si l’Etat n’a déboursé aucun franc, pour faciliter leur retour », s’interroge le doctorant.
Selon Aboubacar Sidiki Traoré, les autres problèmes auxquels lui et ses amis sont confrontés, résident dans le non-paiement des primes de vacances. En dépit des nombreuses manifestations à l’étranger, sans succès, ils sollicitent désormais l’implication du chef de l’Etat. « Notre conférence de ce matin a pour objectif d’interpeler la présidence, afin qu’elle puisse prendre des mesures par rapport à notre situation. Parce qu’on a tout fait. On a organisé des manifestations dans différents pays d’accueils, mais elles n’ont pas porté fruits. C’est pourquoi aujourd’hui, nous sommes présents chez nous en Guinée pour attirer l’attention du Président. Nous comptons sur sa personne pour résoudre ce problème » a déclaré Aboubacar Sidiki Traoré.
Si son cri de cœur ne tombe pas dans de bonnes oreilles après cette interpellation par voie de presse, prévient son porte-parole, la Fédération Internationale des Etudiants, Doctorants et Stagiaires de Guinée à l’étranger n’exclut pas d’organiser des sit-in devant le service national des bourses extérieures.