C’est une situation persistante depuis cinq jours dans l’espace médiatique guinéen. Depuis vendredi dernier, plusieurs radios privées dont le groupe Djoma médias et FIM FM ont vues leur onde brouillées surtout pendant “la diffusion de leurs émissions à grande écoute’’. C’est au regard de cette situation préoccupante que l’union des radiodiffusion et télévisions libres de Guinée a initié une rencontre avec la haute autorité de la communication.
La rencontre qui s’est tenue ce mardi 28 novembre dans la salle de délibération de l’institution a regroupé, outre le bureau exécutif de l’URTELGUI, les responsables de ces différents médias concernés. L’objectif est d’échanger avec l’instance de régulation afin de trouver une solution à cette situation.
A l’entame de la rencontre, c’est le président de l’URTELGUI qui a pris a parole. Après avoir planté le décor tout en rappelant les démarches menées, l’orateur a pendant plus d’une demi heure abordé l’ensemble des contours liés à cette problématique de brouillage des ondes. “Nous devons faire en sorte que les citoyens ne subissent pas de nos actes. Mais nous voulons dire que nous sommes en train de subir des autorités’’ a déploré Aboubacar Camara qui ajoute que “pour nous c’est l’ARPT qui est à la base de ce brouillage des ondes parce qu’elle dispose de tout l’équipement nécessaire pour détecter cette situation’’.
A la suite de cet exposé, les directeurs généraux des radios Djoma et FIM FM ont successivement pris la parole. Kalil Oularé et Aboubacar Diallo ont insisté sur les pertes que subissent leurs entreprise à la suite de ces actes de sabotage. “Pour nous, l’ARPT est l’auteure et elle est la solution. Si cela continue, ce sont des emplois qui seront menacés’’ a déclaré Kalil Oularé, DG de Djoma médias.Il ajoute que “pour nous il n’ya pas d’ambiguïté, il ya une volonté de nous faire taire’’ a renchérit le DG du groupe Djoma.
’’ FIM est à sa 5eme opération de brouillage, la situation devient pour nous insupportable. Pas besoin de rappeler les conséquences, C’est un média dont l’existence est mise en péril. Pour nous c’est inacceptable pour l’ARPT de dire qu’elle n’est pas au courant, elle est parfaitement au courant. Il faut que les autorités au plus haut niveau soient saisies de la situation. C’est inacceptable que dans une République que personne ne soit au courant de ce qui arrive. Il faut que tous les efforts soient réunis pour qu’on mette un terme définitif à ce problème’’ a ajouté Aboubacar Diallo.
La haute autorité de la communication, par son président, dit avoir pris bonne note de la volonté de la presse à travailler dans le cadre du respect de la loi, tout en maintenant la quiétude sociale dans la cité. “Nous avons dépêché une équipe à l’ARPT afin de solliciter leur concours. Un courrier officiel sera adressé à l’ARPT tout en insistant sur l’urgence. Nous n’indexons pas un responsable mais nous ne ferons aucune économie pour régler cette situation’’, a déclaré Boubacar Yacine Diallo.
MLYans