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Budget de l’Etat 2024 : des inquiétudes soulevées par les conseillers sur l’organisation des élections

by La Rédaction

24 heures après l’adoption du budget de l’Etat pour l’exercice 2024 par la majorité des conseillers, place à présent aux analyses en profondeur de ce document. Si l’année 2024 est censée être celle devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel, dans les chiffres, les prévisions sont loin de faire respecter les promesses.

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En 2023 par exemple, l’essentiel des allocations accordées au MATD n’ont pu être mobilisés. Comme illustre ce pan du rapport de la commission financière du CNT. “Dans le cadre du processus de retour à l’ordre constitutionnel, sur un budget de 400 Mds affecté au MATD en 2023,  279 Mds GNF ont déjà été engagés et pris en charge comptable pour l’organisation des élections. Etant donné que les élections représentent un enjeu majeur pour le retour à l’ordre constitutionnel, le CNT recommande l’accélération du processus comptable en vue du  paiement effectif du montant planifié et la mobilisation du reste des ressources’’, font remarquer les conseillers.

Aussi en 2024, au titre du point consacré aux Dépenses de biens et services, les allocations pour le retour à l’ordre constitutionnel ont connu une nette baisse, comparativement à celle de l’année écoulée. “Les dépenses de biens et services sont projetées à hauteur de 3 994,19 Mds contre 4 116,86 Mds dans la LFR 2023, soit une baisse de 122,67 Mds (-2,98%), et représentent 18,09% des dépenses courantes. Cette projection prend essentiellement en compte les activités liées au chronogramme de la Transition, le fonctionnement des forces de défense et de sécurité, l’achat de médicaments et de vaccins, la participation de la Guinée à la Coupe d’Afrique des Nations 2024 et la consommation en eau et électricité de l’administration publique’’, peut on lire dans le rapport.

Face à cette situation, des inquiétudes pressantes ont été posées par certains conseillers concernant le processus du retour à l’ordre constitutionnel. En réponse le ministre de l’administration et de la décentralisation  a déclaré à l’assistance ce qui suit : “Je veux rassurer les conseillers que le gouvernement est en train de mobiliser les ressources nécessaires pour conduire la mise en œuvre du chronogramme de la transition les jours et mois à venir de façon transparente et crédible’’, brosse le ministre Mory Condé dans son discours introductif.

Je précise en 2022, le gouvernement avait alloué un montant de 50 milliards au MATD et un montant de 76 milliards au ministère du plan et de la coopération. Ces deux ministères sont les structures concernées pour la mise en œuvre de la grande partie du chronogramme de la transition. Également en 2023, en faisant le cumul des montants reçus par les deux ministère on était aux alentours de 682 milliards. Et en 2024, regardant les prévisions de 648 milliards pour le MATD vous remarquerez qu’on est à peu près à 2000 milliards déjà de financer par le gouvernement sur le budget de l’Etat’’, rappelle le ministre Mory Condé.

Poursuivant il ajoute que “connaissant le processus électoral et dans presque l’ensemble des pays de la sous région, je n’ai pas en mémoire ces dix dernieres années, un pays qui a financé son processus électoral à plus de 25 % des ressources de son budget national de développement.  Aujourd’hui en prenant le budget global des 5 mille 112 milliards de francs guinéens pour le retour à l’ordre constitutionnel et en prenant déjà la participation de l’Etat à date qui se chiffre à peu près à 2000 milliards, on peut sans nul doute dire que le gouvernement est à peu près à 40 % de financement de ce processus travers son BND’’, poursuit le ministre.

Sur le plan de la diplomatie, ajoute le ministre Condé “nos partenaires de la CEDEAO, des nations unies et de l’union européenne continuent aussi à nous apporter l’appui technique à travers le matériel, mais aussi l’appui institutionnel qui n’est pas aujourd’hui compatibilités en terme de ressources financière. Si nous devons prendre en compte l’ensemble de ces appuis par exemple, la mise en place du logiciel devant servir pour le recensement administratif à vocation d’Etat civil, la mise en place du registre national d’Etat civil, vous remarquerez seulement que la contribution de l’union européenne se chiffre à peu près à 53 millions d’euros qui peu faire l’équivalent de 500 milliards de francs guinéens’’, a rassuré le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation au CNT.

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Author: La Rédaction

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