Les chiffres ne sont pas encore coroborés par les autorités burkinabès qui n’ont toujours fait aucune communication sur cette attaque. Le JNIM, Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, a revendiqué ce week-end l’attaque violente de Mansila au Burkina Faso. Les assaillants annoncent avoir tué 107 soldats de l’armée burkinabè.
Le JNIM s’en est aussi pris à un village où de nombreux civils ont été tués. L’organisation terroriste ajoute aussi avoir récupéré entre autres : 142 Kalachnikov, 11 Pika, 13 RPG, 2 Dushkas, 2 obus de mortier, 70 obus RPG, 12 obus de mortier, 449 chars Kalachnikov, 53 séries Pika, 51 caisses de munitions et un drone.
Certains civiles ont raconté chez rfi le calvaire qu’ils ont vecu lors de cette descente terroriste. « On a entendu des tirs depuis la base militaire. Par la suite, les djihadistes sont venus dans le village. Ils ont tiré sur des civils, ils ont tué beaucoup de personnes et ils ont brulé nos habitations. Il y a eu beaucoup de morts… beaucoup de morts ! Tous ceux qui n’ont pas pu s’échapper ont été tués. Tout le monde est dispersé. Nos proches ont disparu. On ne sait pas s’ils sont morts ou vivants. »
Un autre témoin de Mansila explique comment il a pu échapper aux djihadistes du JNIM. « C’est parce que je me suis caché que j’ai survécu à ce carnage. J’étais avec un militaire et une femme, nous sommes allés nous réfugier dans une chambre. On a mis des vêtements, du bois et des nattes au-dessus de nos corps. Les djihadistes sont entrés dans la chambre et ils ont fouillé partout… après, on les a entendus dire “il n’y a personne ici” et ils sont repartis. Après ça, on est sorti de la chambre et on a couru jusqu’à 14H pour aller dans un village voisin appelé Guéré. C’est là que nous avons aperçu un hélicoptère. On lui a fait signe avec nos mains en l’air pour montrer qu’on n’était pas armé. Ils nous ont demandé ce qui s’est passé et on leur a raconté. Ils voulaient nous ramener à Mansila, mais nous, nous n’avons pas voulu y retourner », rapporte rfi.