Le torchon semble visiblement bruler ces derniers jours entre le ministre des sports et le comité de normalisation de la fédération guinéenne de football. Dans deux courriers distincts vendredi dernier, Lansana Béa Diallo a fait part de ses préoccupations vis-à-vis de l’attitude du CONOR, envoyés à la présidente du CONOR et à la FIFA. Le Ministre de la Jeunesse et des sports a informé notamment la FIFA du déroulement du calendrier de la fin de la normalisation et de ses inquiétudes de voir le CONOR retarder le processus.
Lansana Béa Diallo s’est également montré perplexe face à la visite en Côte d’Ivoire d’une délégation du CONOR chargée d’inspecter le site du Syli National de Guinée, une initiative menée, selon lui, sans que son département n’ait été informé. Il s’en est aussi pris à la démarche unilatérale du CONOR, qui aurait même pris la décision, selon lui, de récuser l’hôtel de la sélection nationale. Sauf que sur ce point précis, le comité de normalisation a tout de suite réagi.
Dans une interview chez nos confrères de la radio Nostalgie Abidjan, le vice-président du comité de normalisation a apporté des éclaircissements qui s’apparentent à un démenti cinglant. Sega Diallo a fait savoir que « c’était la troisième fois qu’on me remontait les informations d’autres médias ou de pages ivoiriennes qui annonçaient que l’équipe de Guinée n’allait pas résider sur le site officiel attribué par la Confédération africaine et le comité d’organisation. Ce qui est absolument faux », a tout d’abord introduit le vice-président du CONOR.
Le numéro 2 de la normalisation guinéenne explique ensuite en ces termes : « nous avons, avec le staff technique, Kaba Diawara en tête, l’intendant, le responsable de la communication et le directeur de la logistique de la Fédération, fait une mission de quatre jours à Abidjan et à Yamoussoukro. On a visité toutes les installations, on a pris toute une journée. C’est vrai qu’il y a des détails qui ne nous ont pas échappés. Le fait, par exemple, que dans notre hôtel, une partie des chambres étaient libres et que ces chambres-là pouvaient être occupées par des clients normaux. On est dans une compétition et partout lors des Coupes d’Afrique des Nations, on ne peut pas louer toutes les chambres des hôtels pour uniquement les équipes. Le comité d’organisation a mis un dispositif qui nous met à l’abri d’être en contact avec le public, que ce soit l’équipe de Guinée ou l’équipe de la Zambie. Pour nous, il n’y a aucun problème à ce niveau-là. On a étudié les distances entre l’hôtel, le terrain d’entraînement, le stade de Yamoussoukro, qui est une installation de haut standing. On n’a eu aucun commentaire à faire dans ce sens-là. C’est vrai qu’on est inquiets qu’il y ait beaucoup de supporters guinéens dans le même hôtel que l’équipe, mais les garanties et le système mis en place par la commission d’organisation nous rassurent », souligne Sega Diallo.
Sega Diallo d’ajouter ensuite que « nous allons être comme la Gambie, dans les mêmes conditions, et comme le Sénégal et le Cameroun dans les mêmes conditions du côté de l’hôtel président. Donc il n’y a aucun souci par rapport à la délégation guinéenne. L’équipe de Guinée va prendre ses quartiers à l’hôtel parlementaire qui a été désigné par la Confédération africaine et le comité d’organisation de la Coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2023 », tranche clairement le vice-président du CONOR guinéen.
Peut-on dire à la lumière de cette communication que le ministre des sports s’est trop vite aventuré ? Tout porte à croire que le syli national ne changera pas de logement, contrairement à la lettre de Lansana Béa Diallo, adressée à la FIFA. Vendredi dernier également, la commission électorale mise en place pour conduire le processus des élections visant l’installation d’un comité exécutif élu a apporté un démenti à toute entrave au processus en cours.
La commission a réitéré son engagement à mener jusqu’au bout le processus devant découler à un congrès électif le 25 novembre prochain.
Nous y reviendrons
