Le processus de retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger est acté au sein de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Le 65ème sommet ordinaire des chefs d’États et de gouvernement a pris acte de la décision de ces trois pays de quitter l’organisation et ce départ prend effet à compter du 29 janvier 2025, même si la CEDEAO a décidé de le rallonger jusqu’à la mi-2025.
La Conférence a déclaré que conformément aux dispositions de l’article 91 du Traité révisé de 1993, les trois pays cesseront officiellement d’être membres de la CEDEAO à partir du 29 janvier 2025. “La Conférence décide de fixer la période du 29 janvier au 29 juillet 2025, comme période de transition, au cours de laquelle les portes de la CEDEAO resteront ouvertes aux trois pays. A cet égard, la Conférence décide de prolonger le mandat de S.E. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise et de S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal, pour poursuivre leur médiation jusqu’à la fin de la période de transition, en vue du retour des trois pays“, peut-on lire dans le communiqué final.
Sans préjudice de la poursuite des pourparlers diplomatiques, “la Conférence charge le Président de la Commission d’initier les formalités de retrait après l’échéance du 29 janvier 2025, et d’élaborer un plan de
contingence couvrant tous les domaines. La Conférence charge le Conseil des Ministres de convoquer une Session extraordinaire au cours du deuxième trimestre 2025 pour examiner et adopter à la fois les modalités de séparation et le plan de contingence couvrant les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et la République du Mali, la République du Niger et le Burkina Faso“, ajoutent les chefs d’États de la communauté ouest-africaine.
Enfin, les présidents de la CEDEAO ont à nouveau réaffirmé la demande de libération de l’ex président nigérien Mohamed Bazoum, aux mains de la junte depuis son renversement en 2022.