Les travailleurs guinéens sont réunis ce jeudi 1er mai 2025 au stade de Nongo où se tiennent les célébrations de la journée internationale du travail. Après le défilé habituel, place aux discours. Occasion pour le mouvement syndical guinéen de dresser sa nouvelle plate-forme revendicative.
Son cahier de charges s’articule principalement autour de l’amélioration des conditions de vie et de travail. Il s’agit notamment du renforcement du pouvoir d’achat des travailleurs, à travers l’application intégrale du protocole d’accord du 15 novembre 2023.
Le syndicat demande aussi le déblocage et le paiement des salaires des enseignants et fonctionnaires récemment intégrés, l’engagement à la fonction publique des contractuels non retenus aux concours, le paiement des neuf mois d’arriérés dus à certains enseignants et la revalorisation du statut des contractuels dans les différents ministères.
Ce n’est pas tout. Il exige aussi l’engagement des enseignants des universités Gamal Abdel Nasser et Général Lansana Conté, la révision des conventions collectives obsolètes, l’augmentation des indemnités de transport et de logement à 600 000 GNF chacune, ainsi que l’adoption d’une grille salariale pour les agents publics et l’application du statut particulier de l’enseignement préuniversitaire et technique.
Pour ce qui est du secteur des transports et mécaniques, le mouvement syndical a appelé au respect des engagements, dont la baisse du coût de la carte grise et du permis de conduire, la fin des sanctions disproportionnées contre les conducteurs, la formalisation du métier de moto-taxi, solution contre le chômage des jeunes, la levée de l’interdiction de circulation à Kaloum pour les moto-taxis, et la réduction des tensions entre forces de l’ordre et usagers de la route.
Sur le plan de la protection sociale, les revendications s’articulent autour de la couverture équitable des travailleurs et retraités, à travers l’élargissement de l’assiette de cotisation à la CNSS, l’harmonisation des systèmes de couverture médicale entre CNSS et CNPS, la revalorisation des pensions à 80 % du dernier salaire, le paiement de l’augmentation de 35 % aux pensionnés de la CNSS, la prise en charge des anciens agents de l’ANS, l’allongement de la prime de départ à la retraite à six mois et le paiement des indemnités de licenciement et intégration à la CNSS.