Le président de l’ANAD et leader de l’union des forces démocratiques de Guinée était sur le plateau de nos confrères de Tv5 Monde dans le journal Afrique du mercredi 6 septembre. Au cours de cette interview, Cellou Dalein Diallo a été invité à répondre sur son refus de participer au dialogue national initié par la junte au pouvoir.
Pour l’ancien premier ministre, la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya n’a jamais voulu organiser un dialogue crédible et structuré, avec l’ensemble de la classe politique. « Le dialogue politique suppose qu’il y a un ordre du jour, suppose qu’il y a des délégations de partis raisonnables. Nous n’avons pas participé à une grande messe qui rassemble des centaines de personnes qui, la plupart, n’a jamais participé à des élections. Pour nous, le dialogue politique pendant la transition est de définir les conditions d’organisation des élections. On considère comme priorité, l’organisation des élections et la mise en place d’institutions légitimes. Seules celles-là sont compétentes d’engager des réformes pour s’attaquer aux fléaux qui minent nos sociétés. Nos recommandations n’ont pas été prises en compte dès lors que nous étions d’abord poursuivis sans aucune base, de manière fantaisiste pour nuire à notre réputation et à notre honneur, nous avons souhaité aller au dialogue avec toute la liberté et toute la dignité que requiert l’importance de ce dialogue. Et malheureusement, la junte n’a jamais voulu qu’il y ait un dialogue structuré et crédible. Vous savez, en Guinée, il y a une crise de confiance profonde entre la junte et la classe politique. », a déclaré le président de l’UFDG.
Par ailleurs, il a indiqué que le souhait qui était le leur était « que ce dialogue soit présidé par la CEDEAO et que le G5 guinéen soit présent pour un arbitrage nécessaire, pour rappeler les bonnes pratiques et faire la bonne interprétation des lois et des engagements internationaux de la Guinée ».
Enfin, parlant du fichier électoral, l’ancien premier ministre guinéen a indiqué qu’au lieu d’aller vers un recensement général, pourquoi ne pas faire une révision classique du fichier existant, qui était consensuel. « La junte a dit qu’il faut que le ministère de l’administration du territoire organise les élections, nous avons dit qu’il faut un organe indépendant de gestion des élections, que nous ayons un fichier consensuel. Au lieu de demander un recensement général de la population, un recensement administratif à caractère d’état civil, faisons une révision classique du fichier existant qui était consensuel », s’est exprimé Cellou Dalein Diallo ce mercredi sur TV5 Monde.
Mamadou Barry