Cellou Dalein Diallo à Mamady Doumbouya : “Vous ne méritez pas de diriger si vous ne respectez pas vos engagements”

En tournée aux États-Unis, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a profité d’une série de meetings pour livrer des discours empreints de détermination contre la junte guinéenne. Mardi dernier, à Chicago, en marge de la Convention démocrate, l’opposant guinéen a tenu des propos forts face à ses partisans, fustigeant l’incapacité du régime militaire à tenir ses engagements.

Dans un discours sans concession, Diallo a rappelé que la junte, arrivée au pouvoir le 5 septembre 2021, avait promis de rétablir la justice et d’organiser des élections transparentes avant la fin de l’année 2023. Cependant, ces promesses semblent de plus en plus lointaines. “Ils avaient juré de respecter les droits de l’homme et de ne pas participer aux élections présidentielles. Mais aujourd’hui, non seulement ils reviennent sur leurs engagements, mais ils piétinent les droits fondamentaux des Guinéens,” a-t-il déclaré devant une foule galvanisée.

Lors d’un autre meeting à New York, Cellou Dalein Diallo a adressé un clin d’œil appuyé aux jeunes Guinéens sans-papiers présents dans la salle, nombreux à avoir rejoint les États-Unis en traversant de dangereux itinéraires via le Nicaragua. Visiblement ému, Diallo a salué leur courage tout en dénonçant les conditions désastreuses qui les ont poussés à quitter leur pays. “Ces jeunes ne voulaient pas fuir la Guinée, mais le manque de perspectives et la répression les ont contraints à risquer leur vie. Nous devons lutter pour bâtir une nation où chacun peut vivre en paix et en sécurité,” a-t-il souligné, sous les acclamations de la salle.

Diallo a également abordé l’éventuelle candidature du Général Mamadi Doumbouya lors des prochaines élections, censées clore la transition. Selon lui, si les engagements pris dans la charte de transition ne sont pas intégrés dans la future constitution, rien ne pourra empêcher Doumbouya de se présenter. “S’il brigue la présidence après avoir violé son serment, alors il n’y aura pas de véritable élection. Ce serait un sacrifice de la démocratie,” a-t-il averti.

Tout au long de ses interventions, l’ancien Premier ministre n’a cessé de rappeler la nécessité pour le peuple guinéen de se mobiliser et de continuer la lutte pour la démocratie. “Notre combat est loin d’être terminé,” a-t-il affirmé, appelant ses partisans à rester déterminés. “La Guinée est un pays riche, mais nos dirigeants ne se soucient que de leurs intérêts. Nous devons nous battre pour une Guinée où règnent justice, égalité et prospérité pour tous.”

Author: La Rédaction

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