Au centre d’hémodialyse de l’hôpital Donka, il y a toujours plus de malades que de machines, en plus des pannes qui surviennent souvent. Cette situation occasionne parfois la réduction des heures de dialyse qui sont passées de quatre à trois heures, se plaignent des patients. Interrogé ce mercredi à propos, un des médecins du centre a reconnu ce constat, mais affirme que des efforts sont en train d’être fournie par l’Etat pour améliorer la prise en charge des patients sous dialyse.
Ils sont nombreux ces malades qui disent avoir constaté qu’en saison pluvieuse, le centre d’hémodialyse de Donka enregistre de nombreux décès. Ce constat n’est pas partagé par ce néphrologue en hémodialyse. « Je ne confirme pas ce constat. Moi qui vous parle, je suis médecin en hémodialyse depuis mars 2003, donc depuis une vingtaine d’années. Pour faire un constat, il faut durer dans un endroit », a-t-il répondu.
Dr Abou Tolno nie cette première version, mais avoue d’autres qui font état de la réduction des heures de dialyse de quatre à trois heures, pour des raisons qu’il évoque. « Il arrive des moments où on a des difficultés. Les machines peuvent être en panne. Vu que nous sommes débordés, on a plus de 300 patients, on ne veut pas laisser un patient qui vient pour la dialyse rentrer chez lui, sans faire au moins quelques heures de dialyse. Du coup, on décale de quatre à trois heures pour nous permettre de donner une possibilité de traitement extrarénale à tous les patients. C’est ce qui fait. Mais ce n’est pas courant », a justifié Dr Abou
Depuis longtemps, ce problème de machines assaille le centre d’hémodialyse de Donka. Il va se régler très bientôt, croit savoir le médecin. « Pour le cas présent de Donka, d’ici la fin de ce mois ce problème sera définitivement réglé. Parce que d’ici le 15 déjà, nous aurons 22 nouvelles machines d’une nouvelle série », a-t-il assuré.
En attendant les 22 nouvelles machines, le centre ne dispose que de 30 machines, même si elles ne sont pas toutes en bon état à tout moment à cause de leur surexploitation, selon notre interlocuteur. Près de 400 patients y sont hospitalisées alors qu’il est construit pour en accueillir 280. Pour ce qui est de la disponibilité des intrants, le stock peut couvrir non seulement le reste de l’année 2023, mais aussi l’année 2024, nous a assuré Dr Abou Tolno.