Le président de la chambre d’agriculture, de commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée est sous le coup d’une procédure judiciaire ouverte contre lui et plusieurs autres personnes devant la cour de répression des infractions économiques et financières. Selon africaguinee, la CRIEF a été saisie par un groupe d’élus consulaires sur des observations concernant des documents relatifs à l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) du CCIA-G, prévue les 17 et 18 décembre 2024.
Le document pointe des préoccupations concernant les « disfonctionnements graves et la mauvaise gestion » constatés à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIA-G) sur l’exercice clos 2023 et des ampliations ont même été adressées ce mercredi 11 décembre 2024, au Premier ministre, aux Ministres de Justice et du Commerce, au Commissaire Général près la Cour des Comptes, au Secrétaire Exécutif de l’Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption et la promotion de la bonne Gouvernance ainsi qu’au Procureur Spécial de la CRIEF. Les requérants demandent la suspension d’Elhadj Mamadou BALDE, Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO respectivement, Président, Trésorier Principal et Trésorier Adjoint de la CCIA-G, -afin qu’ils puissent s’expliquer devant la Justice-, et l’ajournement de l’assemblée générale ordinaire prévue dans une semaine.
Parmi ces disfonctionnements, selon le site, il y a l’absence de Plan Stratégique et de Manuel de Procédure, le non-respect du calendrier et du délai de tenue des Assemblées Générales Ordinaires (AGO), le non-respect des résolutions de l’AGO, la non-présentation des PV des AGO précédentes, l’absence des rapports du Commissaire aux comptes et de la Cour des comptes, le non fonctionnement des Commissions Techniques. Pire encore, la non-validation du budget 2023 par l’Assemblée Générale Ordinaire.
Après vérifications et examens par la Chambre de l’Instruction, les sieurs Mamadou BALDE, Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO respectivement, Président, Trésorier Principal et Trésorier Adjoint de la CCIA-G, ont été inculpés pour des infractions ci-après : « détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, abus de fonction et atteinte d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, les concessions et délégations de services publics ».
Les montants incriminés s’élevant à plus 6 milliards de Francs Guinéens aux préjudices de l’Etat guinéen et de certains particuliers. Dans la lettre adressée au président de la chambre de l’instruction de la Crief, ces élus consulaires, relèvent que les conclusions de l’audit initié au niveau de la CCIA-G ne leur ont jamais été transmises.