À peine une semaine après sa nomination, le nouveau président de la cour de répression des infractions économiques et financières a officiellement pris fonction ce mercredi. Francis Kova Zoumanigui qui était jusque-là président de la chambre de jugement de la CRIEF a remplacé à ce poste le magistrat Noel Kolomou. C’est la salle d’audience de la CRIEF qui a servi de cadre à la cérémonie de passation de service en présence du ministre de la justice, garde des sceaux.
Le désormais ancien président de cette cour a lui été promu à un nouveau poste sur proposition du ministre de la justice et des Droits de l’Homme. Au cours de la cérémonie de prise de fonction, le juge Francis Kova Zoumanigui n’à pas caché de rapeller l’immensité des défis qui l’attendent. “Je m’engage vivement à mériter cette confiance avec le concours de mes collègues par la grâce Divine. En effet, je rappelle que ce changement de fonction ne saurai impliquer une quelconque affectation du juge en âme et conscience qu’a été et que sera ‘’ le Juge Kova ‘’, car je demeurerais moi, et vous me lirai constamment tel quel. J’avoue être très reconnaissant du fait que jusque-là, toutes et tous à quelque niveau qu’il soit me facilite la tâche en ayant laissé exercer sereinement ce sacerdoce, et ceci explique ma position actuelle pour laquelle je ne cesse de louer le nom du seigneur’’ a-t-il déclaré.
L’attente des justiciables envers cette juridiction n’est pas encore atteinte. Depuis deux ans, la CRIEF dont la mise en place avait connue l’adhésion du peuple fait l’objet de vives critiques. En prenant fonction en qualité de premier responsable de ce service stratégique de l’appareil judiciaire du pays, le Juge Kova a sollicité l’implication de l’ensemble de ses collaborateurs pour l’atteinte de ses objectifs.
“Je me fais le devoir de vous inviter comme vous en avez l’habitude et la conscience professionnelle, à plus d’engagement, de fermeté sur l’application des textes mais surtout de la sérénité dans l’accomplissement de cette tâche qui est la vôtre. Dans ce contexte actuel où les ressources se rarifient, tandis que les faits liés au détournement de deniers publics, corruptions, tout autre fléau qui minent la conscience et la confiance publique, sont quotidiennement dénoncés et portés à notre appréciation, ils nous appartient de rassurer par un effort constant de professionnalisme au travers de devoir bien accompli qui se matérialise par la compétence, la stricte impartialité, l’intégrité, la dignité, l’honneur et la diligence dans le traitement de tous les dossiers sans exception’’ a-t-il promis.
MLYans