CNT : la Loi des finances 2024 adoptée par la majorité des conseillers 

Après le vote du volet recette mardi dernier, les conseillers nationaux du CNT ont adopté ce dimanche 31 décembre le volet depense ainsi que l’intégralité de la loi des finances initiale 2024. La plénière spéciale a regroupé à l’hémicycle du palais du peuple, l’essentiel des membres du gouvernement, du CNRD, du corps diplomatique et des représentants des institutions internationales.

Ce document qui est dynamique, est l’expression de la volonté chiffrée en dépense et en recette du pays courant l’année qui s’annonce. Ce document est équilibré en recette à plus de 37 mille milliards de francs guineens contre 39 mille milliards pour le volet dépense. Dans son rapport synthèse, la commission financière du CNT n’a pas passé sous silence l’impact de l’incendie du 18 décembre sur l’ensemble des aspects du budget tant sur le volet recette que dépense.

En guise d’exemple, “les recettes de loi de finances 2024 ont connu une baisse de 446,11 Mds. Quant aux dépenses, elles ont été réévaluées à 37 682,58 Mds contre une prévision dans la Loi de Finances Rectificative 2023 de 37 249,45 Mds soit (+1,16%)’’.  

Dans ce document analysé par les conseillers et présenté par Dame Fatima Camara, les principaux indicateurs d’équilibre du budget se présentent comme suit :

” le déficit budgétaire rapporté au PIB est projeté à 3,81% en 2024 contre 3,86% en 2023, pour une norme sous régionale de 3% maximum. Le taux d’inflation en moyenne annuelle devrait se situer à 8,9% en 2024 contre 8,6% en 2023, pour une norme de taux d’inflation à un chiffre.

L’encours de la dette rapporté au PIB nominal se dégraderait en passant de 32,50% en 2023 pour s’établir à environ 38,50% en 2024, pour une norme maximale CEDEAO de 70%. Le ratio masse salariale sur recettes fiscales s’améliorerait en passant de 30,72% en 2023 à 34,44% en 2024, pour une norme de 35% maximum.

Le taux de pression fiscale connaîtrait une amélioration en passant de 12,00% en 2023 à 13,25% en 2024, pour une norme minimale de 20%’’.

A la lecture de cette situation, la représentation nationale transitoire regrette cependant que ces principaux ratios budgétaires ne respectent pas les normes communautaires, exceptés ceux relatifs au ratio de l’encours de la dette et celui de la masse salariale. Ils interpellent en ces termes. “En ce qui concerne le ratio de la masse salariale, sa progression exponentielle pour 2024, bien que contenue, et son poids dans le total du budget de l’Etat passant de 30,72% en 2023 à 34,44% en 2024, commence à être préoccupants’’ mentionne le CNT.

Pour l’année qui commence, les dépenses d’investissement projetée “mettent en lumière l’importance accordée aux infrastructures routières et énergétiques, à l’agriculture, l’administration du territoire, l’enseignement supérieur et à la santé, pour une enveloppe cumulée de 8 917 Mds de GNF, soit 64,54% du total des dépenses d’investissements projetées’’.

Il constate enfin qu’après examen du rapport d’exécution de la LFR 2023, un faible niveau de paiement de la dette intérieure. Selon le conseil national, malgré la liquidation à date de 800 Mds sur 1000 Mds prévus en LFI 2023 par la Direction Nationale de la Dette, le trésor n’a pu effectivement payer que 400 Mds soit 50%. Chose qui impacte négativement sur l’investissement local, regrette l’organe transitoire.

MLYans

Author: La Rédaction

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