Depuis ce matin, Mme Bilivogui Laouratou Bangoura est au courant du décès de son mari. C’est elle qui a été appelée dans la matinée de ce mercredi 25 septembre 2024 pour lui présenter le corps du colonel Célestin Bilivogui à Ignace Deen.
“Ce matin, quelqu’un m’a appelé pour dire si je peux partir au camp Samory. Je lui ai demandé qui était-ce ? Il m’a dit ce n’est pas Madame Célestin ? J’ai dit oui. Il m’a dit, tu peux aller au camp Samory au BQG. J’ai dit si c’est à propos de mon mari je suis disponible. Donc, j’ai appelé le petit frère de mon mari pour le lui expliquer. Il m’a autorisé à partir. Quand je suis arrivée, ils ont commencé à appeler de gauche à droite. Après nous sommes montés dans le véhicule pour aller à la morgue d’Ignace Deen. Ils ont fait sortir le corps et m’ont demandé de l’identifier si c’est mon mari. Comme il avait deux signes sur son corps, j’ai vérifié et j’ai trouvé que c’est lui. Ils m’ont dit de prendre courage en disant que c’est Dieu. Ils ont cherché un taxi pour me ramener à la maison”, a-t-elle expliqué.
Selon Laouratou Bangoura, le corps de son mari ne lui a pas été rendu sur place après l’identification et les militaires qui l’ont appelé ne lui ont pas dit non plus à quoi elle peut s’en tenir. C’est pourquoi elle sollicite que le corps soit restitué à la famille éplorée. “Je veux avoir le corps de mon mari pour qu’on l’enterre ensemble avec mes enfants. C’est ça seulement que je veux. Ils n’ont qu’à donner le corps. On va demander justice, mais pour le moment, ils n’ont qu’à donner le corps“, a insisté Laouratou Bangoura.
Le défunt est décédé après avoir été enlevé le 9 novembre 2023. Il laisse derrière lui, deux veuves et près d’une dizaine d’enfants.