C’est la tristesse qui se lisait sur les visages des citoyens ce mardi 1er août 2023 dans la matinée au quartier concasseur dans la commune de Ratoma. Un jeune boulanger du nom d’Alseny Baldé, âgé d’une vingtaine d’années, a été tué devant la boulangerie où il travaillait par des hommes en tenue.
Selon des témoins de la scène, il a reçu une balle au thorax alors qu’il mangeait de l’athieké dans un tricycle garé devant la boulangerie. Une moto à trois roues d’ailleurs à côtés de laquelle son corps se trouvait toujours, quand notre équipe s’est rendue sur les lieux.
Interrogé sur le déroulement de la scène, Maitre Mamadou Djan est revenu sur cet acte ignoble : « le jeune qui a été tué, je le connais, il est avec moi ici à la boulangerie, ça fait plus de 5 ans qu’il travaille avec moi dans la boulangerie. Hier soir il a mélangé la farine quand il a terminé, il avait acheté de l’athiéké pour le dîner et il est rentré dans sa moto tricycle devant la boulangerie, il mangeait. Quelques temps après, des gendarmes sont venus en quittant vers le carrefour, ils sont venus jusqu’à son niveau et ils ont tiré en rafale et il a été touché au cœur et il est tombé. Mais nous n’avons pas vite compris qu’il a été touché. C’est lorsque nous avons vu le sang coulé sur la moto, après les jeunes sont venus voir et c’est un corps sans vie qui a été trouvé allongé », a expliqué le maître boulanger
Avant d’ajouter : « il y avait une manifestation en bas vers le carrefour concasseur et c’est de là-bas que les deux gendarmes se sont détachés et son venus commettre leur crime et partir », a-t-il témoigné
Du côté de la famille de la victime, c’est la tristesse. Sa sœur en larmes demande justice : « Nous ne pardonnons pas aux personnes qui ont tiré sur Alseny, ils l’ont tué, ils n’ont qu’à savoir qu’eux aussi un jour ils vont mourir. Pour le moment nous, nous ne pouvons rien contre eux, nous donnons tout à Dieu. Si vous voyez qu’ils tuent, c’est qu’ils ont été envoyés. Si le pouvoir dit personne ne doit mourir, personne ne mourra. Ce sont des forces de défense et de sécurité eux même qui sont en train de tuer. Ça fait vraiment pitié. », a déclaré Fatoumata Hothia, sœur de la victime.
Mamadou Barry