Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée a écopé d’une condamnation de six mois, dont trois mois fermes, ce vendredi à l’issue de son procès. Sekou Jamal Pendassa doit verser en outre une amende de cinq cent mille (500.000) franc guinéen. Un verdict qui a choqué plus d’un.
Dans la soirée de ce vendredi, trois groupes de presse se sont fendu d’une déclaration pour déplorer ce verdict. Les groupes Hadafo Médias, Djoma Médias et Evasion, disent avoir appris avec consternation la condamnation ce vendredi 23 février 2024 par le Tribunal de Première Instance de Dixinn, le journaliste et syndicaliste Sékou Jamal PENDESSA à six mois de prison, dont trois mois avec sursis et 500.000 GNF d’amende.
“Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée, mène une lutte juste, comme tous les employés des médias, depuis le début des restrictions dont nos entreprises font objet. Devant la violation systématique de ses droits syndicaux et de journaliste, nous les trois groupes de médias, condamnons fermement cette décision, qui consacre le recul démocratique entamé dans notre pays depuis quelques mois”, peut-on lire dans la déclaration.
Les trois groupes de médias disent aussi témoigner leur “solidarité au mouvement syndical qui entame une grève générale et illimitée le lundi 26 février 2024. Nous invitons par la même occasion le gouvernement à entendre raison et à libérer sans condition le secrétaire général du SPPG et à mettre un terme aux restrictions infondées”, ajoute la déclaration.
D’autres organisations internationales comme amnestie internationale et reporter sans frontières se sont également indignés face à ce verdict qui viole à la fois la liberté de la presse et la liberté syndicale.