Conduite de la transition : Abdourahmane Sanoh sort du bois

À moins d’une année de la fin de la transition, plusieurs acteurs politiques et sociaux prennent la parole pour exprimer leur inquiétude quand au respect du calendrier. C’est le cas ce jeudi 4 janvier du coordinateur du CPR (citoyens pour la République).

Abdourahmane Sanoh, devant un parterre de journaliste à son siège de Kipé, a donné sa lecture sur plusieurs sujets concernant la vie de la nation. Après plusieurs mois de silence, l’ancien coordinateur du FNDC, dans une lettre ouverte adressée au président de la transition, estime que tous les signaux sont visibles pour une confiscation du pouvoir par l’armée.

Pour lui, il n’est pas question qu’on reste éternellement dans la transition. “Vous savez les pouvoirs lorsqu’ils ont le dos au mur et ne parviennent plus à trouver les bonnes solutions aux vrais problèmes, ils ont tendance à aller vers la radicalisation et c’est vraiment dommage. Aujourd’hui, tous les actes indiquent que les militaires ont du mal à quitter le pouvoir. Le CNRD apparemment à travers les signaux qu’il donne et les avis qu’on peut recueillir, on peut dire clairement qu’on a aucune visibilité de ce qui se fait. Et il ya très longtemps, les actes qui se posent concourent déjà à celà, mêmes si les observateurs et les acteurs faisaient semblant de ne pas voir ce qui était en train de se développer’’, regrette l’ancien ministre de l’agriculture.

Au cours de cette narration, Abdourahmane Sanoh soutient qu’il n’y a à date aucune visibilité sur la conduite de la transition. Et cela s’explique par une mauvaise volonté exprimée par les dirigeants de sortir de la transition.  “De plus en plus on est tous en train d’être coincés. Nous savons tous que la junte s’est donnée une durée de trois ans et la CEDEAO s’est accomodée à celà, maintenant nous allons vers la fin de ces trois années là, ils ont déroulé un chronogramme. A partir du moment où on va vers la fin, tout le monde s’attend à ce que cette fin soit la traduction de ce qui nous a été proposé. Mais de plus en plus on ne voit pas trop de chose qui sont en train d’être faites pour nous permettre de constater le respect de cet engagement. Donc cela inquiètte une bonne partie de la population et la conclusion qu’on peut tirer de cet état de fait assez clairement c’est qu’il n’y a pas une réelle volonté politique de sortir de la transition. Et cela est extrêmement dangereux”, a-t-il déclaré.

A la question de savoir s’il portera à nouveau un mouvement de contestation comme ce fut le cas lors des dernières années du professeur Alpha Condé, le coordinateur du CPR precise.  “Je suis en train de travailler dans le cadre de la mise en place d’une structure. Nous allons développer les réflexions à ce niveau. Mais ce que je vais dire à tous, il ne faut pas qu’on accepte que quelqu’un contrôle notre liberté et surtout lorsqu’on veut le faire par la force. Parce que la liberté c’est notre dignité. Si on perd cela, la vie n’a plus de sens. En d’autres temps j’ai eu à travailler afin qu’il y ait l’encrage démocratique et le respect des droits de l’homme, je crois que cette lutte on ne doit pas avoir de calcul pour la faire. Le moment venu il y aura probablement des échanges avec le FNDC sur des initiatives visant à s’opposer à certaines pratiques rétrogrades dans le pays’’, prévient l’ancien coordinateur national du front national pour la défense de la Constitution,  dissous par le CNRD.

MLYans

Author: La Rédaction

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