Les autorités municipales d’Abidjan ont récemment lancé un ultimatum de 48 heures aux ferrailleurs installés sur le site de l’ancienne casse d’Abobo, leur demandant de quitter les lieux sans délai. Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts de réaménagement urbain entrepris par la ville, qui vise à récupérer et à réorganiser cet espace stratégique.
L’ancienne casse d’Abobo, longtemps considérée comme un site informel où s’entassaient des ferrailles et des véhicules hors d’usage, fait l’objet d’un projet de transformation urbaine visant à améliorer les conditions de vie dans ce quartier densément peuplé. Les autorités locales, soucieuses de faire avancer ce projet, ont donc demandé aux ferrailleurs de libérer le terrain pour permettre le démarrage des travaux.
Cet ultimatum, perçu par certains comme un coup de force, a suscité des réactions mitigées parmi les ferrailleurs. Si certains comprennent la nécessité de céder le terrain pour le développement de la ville, d’autres expriment leur inquiétude quant à leur avenir économique, craignant de perdre leur principale source de revenus sans alternative viable.
Les autorités ont toutefois souligné que cette mesure s’inscrit dans une démarche globale de modernisation et de réaménagement d’Abobo, un quartier en pleine expansion qui doit s’adapter aux besoins croissants de ses habitants. Elles ont également assuré que des discussions sont en cours pour envisager des solutions de relogement ou de reconversion pour les ferrailleurs touchés par cette mesure.
Alors que l’ultimatum approche de son terme, la situation reste tendue sur le terrain, avec des appels au dialogue pour trouver un compromis qui permettrait de concilier les ambitions de développement urbain avec les préoccupations des travailleurs concernés. Les habitants d’Abobo et les observateurs attendent de voir comment les autorités et les ferrailleurs parviendront à gérer cette situation délicate.