Dr Mohamed Diané était devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). C’était au compte de son procès en appel. Cet ex ministre de la défense nationale d’Alpha Condé est poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.
Il a encore été question de la première Infraction.Celle relative aux faits de détournement de deniers publics. Le prévenu a été notamment interrogé par ses propres avocats. Les débats ont essentiellement porté sur le contrat d’achat de 28 pickups pour les Forces Spéciales portant sur un montant de 11 milliards GNF entre le ministère de la défense et la société Dioma à l’époque.
Dr Mohamed Diané à travers un bon de livraison versé au dossier, l’ex ministre de la défense nationale a précisé que les 28 pick-ups ont été livrés et l’argent a été remis à qui de droit. C’est pourquoi, il a réfuté les faits de détournement de deniers publics sans ambages.
Par ailleurs, il a été également question de la régularité de ce marché. L’exécution du marché a été faite conformément à la réglementation en vigueur, a soutenu le prévenu. L’avocat de la partie civile a répliqué en affirmant que le contrat a été passé à Dioma sur la base d’une entente directe.
C’est pourquoi, sur le fondement des dispositions de l’article 52 de la loi sur la corruption, cet avocat de la partie civile a sollicité que les débats s’ouvrent sur l’angle de la corruption en plus des faits de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux.
Cette démarche a été défendue par le ministère public, mais, elle n’a pas prospéré. Après une courte suspension de l’audience, le juge Daye Mara a rejeté la demande avant de renvoyer l’affaire au 10 avril pour la suite des débats.
