Poursuivi pour des faits d’enrichissement illicite, corruption d’agents publics et blanchiment de capitaux, Souleymane Traoré est de nouveau devant la barre de la Cour de Répression des Infractions économiques et financières (CRIEF). Il a comparu ce mardi 05 decembre dans le cadre du procès en appel relevé par l’agent judiciaire de l’État et le procureur spécial Aly Touré.
À la barre, Souleymane Traoré a rejeté les charges qui pèsent sur lui. Il tenté de s’expliquer sur le montant de 85 milliards utilisés pour les travaux de reconstruction du siège du FER en 2020. « Pour moi, l’État n’a subi aucun préjudice du fait de ma gestion. Le temps que j’ai fait au FER, aucune institution de la République n’a été soumise à des contrôles permanents comme le Fonds d’entretien routier. Contrôle de l’inspection générale des finances, le commissaire au compte …», a-t-il expliqué
Par ailleurs, en ce qui concerne l’origine de ses biens, Souleymane Traoré a soutenu avoir travaillé pendant des années dans le domaine judiciaire. « J’ai travaillé 14 ans comme conseiller juridique d’abord, puis directeur des affaires juridiques et de recouvrement pour l’une des principales banques du pays. À ce titre-là, j’avais non seulement mon salaire, mais j’avais aussi un intéressement sur tous les recouvrements qui étaient faits au niveau de la banque. J’ai expliqué aussi que parallèlement, j’avais des consultations que je continuais à faire pour certains clients qui venaient me consulter parce que j’étais une porte d’entrée au niveau de mon intéressement bancaire », a-t-il déclaré.
Enfin, il dit avoir dirigé des projets au niveau de plusieurs institutions qui lui ont permis d’acquérir ce train de vie. “J’ai par exemple dirigé les études juridiques de l’étude commanditée par la BAD sur le système financier guinéen. Une étude qui se trouve à la Banque centrale, avec un cabinet canadien. J’ai expliqué ici que, pour la société minière Belzone, j’ai été conseiller fiscal, que j’ai reçu un virement de 100 mille dollars à ECOBANK. J’ai expliqué que j’avais des activités agricoles, notamment des locations de tracteurs, des moissonneuses batteuses et que moi-même je faisais l’agriculture que je commercialisais. Tous ces revenus-là étaient indépendants des revenus que j’avais en tant que directeur général de FER. Mais aussi, dans mes fonctions, en tant que président pendant deux ans, de l’Association des fonds routiers africains, je faisais énormément de missions dans presque tous les pays d’Afrique », a-t-il dit.
Mamadou Barry