Le procès de l’ancien ministre des Postes et télécommunications Oyé Guilavogui s’est poursuivi ce mercredi 25 octobre 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). À l’ouverture de l’audience, le juge Alhassane Mabinty Camara a tout d’abord rappelé que l’audience avait été renvoyée à ce mercredi 25 octobre, pour donner suite à la demande de mise en liberté provisoire du prévenu, mais également à la demande adressée à la banque centrale sur l’utilisation des 50 millions de dollars.
Dans sa communication, le président a ddemandé à l’accusé si ses avocats sont présents dans la salle ? L’ancien ministre des Postes et télécommunications, de tout de blanc vêtu, a répondu par la négativité. Indiquant que ces conseils ont écrit à la Cour sur la mise en exécution de la décision de la CEDEAO. Et que ces avocats pour le moment restent focus sur cette décision.
Une réaction que le parquet n’a pas tardé d’attaquer. Le procureur, Moustapha Mariama Diallo a comparé les agissements des avocats de la défense à du folklore. Pour lui, les avocats qui sont des professionnels sont en train de manipuler leur client, mais également de manipuler l’opinion publique.
Il estime que lorsque la cour est saisie d’une procédure d’une manière où d’une autrà, elle est appelée à trancher. Par conséquent, le procureur a invité le tribunal à renvoyer l’audience pour deux semaines.
Quant à l’agent judiciaire de l’Etat, il est d’abord déploré que l’écrit adressé au tribunal ne leur soit pas envoyé. Plus loin, il laisse entendre que les avocats de Oyé Guilavogui ne sont pas en train de l’aider dans cette procédure. Il dit ne pas comprendre que pendant que cette procédure tant vers la fin, les avocats décident maintenant de se retirer de nouveau.
Invité à prendre la parole, l’ancien ministre des Postes et télécommunications a déclaré que « mes avocats se sont retirés, ils disent attendre l’exécution de la décision de la CEDEAO. Et moi, je voudrais être situé sur mon sort. Parce que je l’ai dit tantôt, que je doutais de l’impartialité de la Cour et je suis toujours dans cette même logique. Quand j’entends les avocats de l’Etat parler encore de la justification des 50 millions de dollars après tous les témoins qui sont passés, vraiment je me demande quel procès nous sommes en train de tenir », a réagi à la barre Oyé Guilavogui.
À la suite de ces interventions, le juge audiencier Alhassane Mabinty Camara a décidé de renvoyer l’affaire au 1ᵉʳ novembre pour statuer sur la demande de mise en liberté provisoire, mais également sur la demande adressée à la banque ccentrale quant à l’utilisation des 50 millions de dollars destinée à la relance de la SOTELGUI.
Dans cette affaire, l’ancien ministre Oyé Guilavogui est accusé de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, portant sur la relance de la société de téléphonie mobile SOTELGUI, financée par la banque chinoise China Exim Bank à hauteur 50 millions de dollars américains.
Mamadou Barry