CRIEF : les débats reprennent dans l’affaire Damaro

by La Rédaction

C’est un exercice très complexe auquel se livre à nouveau, depuis ce lundi, l’ancien Président de l’Assemblée nationale. Après près d’un an de débats dans cette affaire, la cour, en respect des dispositions de l’article 471 du code de procédure pénale, a ordonné la reprise des débats dans ce dossier.

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“Toutes les fois oú il ya changement dans une composition, les débats reprennent’’. L’application de cette disposition fait suite à un vaste remaniement que la CRIEF a connu à la mi janvier.

Après Francis Kova Zoumanigui désormais, c’est le magistrat Yacouba Conté qui aura la charge de conduire ces débats. Sur les quatre prévenus poursuivies pour détournement présumé de 15 milliards de francs guineens dans l’affaire  de construction du siège de l’assemblée nationale situé à Koloma, trois (Damaro, Zeynab Calara et Mr Kim) étaient présents dans la salle. Michel Kamano lui continue toujours sa convalescence à l’étranger.

Après avoir décliné leur identité, l’ensemble des trois prévenus ont rejetés les faits à eux reprochés. Amadou Damaro Camara qui a été le premier à comparaître à la barre a été tout d’abord interrogé sur son parcours administratif.  “J’ai terminé l’université en 1975, j’ai servi à la banque centrale en tant que fonctionnaire. A la suite du coup d’Etat de juillet 1985 j’ai été arrêté et emprisonné pendant 3 ans. A ma sortie, je me suis associé avec d’autres amis pour créer une banque, ça n’a pas marché. C’est à la suite de tout cela que je suis parti aux États Unis en 1995 pour ne revenir en Guinée qu’en 2010 à la faveur de la mise en place du CNT. C’est là que je suis resté jusqu’au législative de 2013 pour devenir député’’, a déclaré l’orateur.

Interrogé sur l’origine de sa fortune, l’ancien président du législatif precise: “les 15 milliards ont été demandés en 2020, mais n’ont été payé qu’en juillet 2021. Mai tous les travaux faits sur le chantier ont été faits préalablement. Sur les 15 milliards, on a payé 1 milliard 800 millions en deux tranches, chacune de 900 millions, pour viabiliser le site qui devait être fait en 90 jours sur exigence des partenaires chinois. On a payé 750 millions à la SEG pour faire de l’eau sur le site et 350 millions à EDG pour tirer une ligne spéciale. Dans ces 15 milliards nous avons payé la prime de session des députés qui fait 6 milliards et poussière, les émargements des députés en font foi. A notre départ de l’assemblée le 5 septembre nous avons laissé 6 milliards 113 millions dans les comptes de l’assemblée nationale. Ce montant a disparu avant l’installation du CNT’’, a expliqué l’ancien député.

Et pour se blanchir totalement dans ce dossier, Amadou Damaro Camara a expliqué que le budget de l’assemblée nationale dans son fonctionnement ne définit aucun crédit. Il appartient au bureau de définir les orientations et faire des allocations. “Nous avions une subvention de 28 milliards par trimestre, j’ai renoncé à mon fonds de souveraineté qui faisait 7 milliards pour mettre à la disposition de l’assemblée pour rénover entièrement le palais du peuple. Et lorsqu’on quittait le palais du peuple avait complètement changé de visage et ça je l’ai fais en renonçant à mon fonds de souveraineté’’.

Le prévenu continu à répondre aux questions des parties sur certains aspects liés à sa fortune.

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Author: La Rédaction

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