CRIEF : l’Etat réclame à un ancien receveur communal de Matoto plus de 66 milliards GNF, le parquet requiert sa relaxe pure et simple

Il comparait devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) pour des faits présumés de détournement de deniers publics, de corruption d’agent public et de faux et usage de faux en écriture publique. Le procès de Mamadou Saïdou Baldé, ancien receveur communal de Matoto, est entré dans sa phase de plaidoiries et réquisitions ce lundi 2 juin 2025. L’avocat de la partie civile a presté en premier.

Dans ses plaidoiries, Me Amadou Baben Camara a affirmé que les faits poursuivis sont clairs et collent à la peau du prévenu. Il a donc demandé à la Cour de retenir Mamadou Saïdou Baldé dans les liens de la culpabilité. Pour la répression sur l’action civile, l’avocat de la partie civile a demandé la condamnation de Mamadou Saïdou Baldé au paiement d’une somme de 46 milliards 888 millions 85 mille 473 GNF à titre principal et 20 milliards à titre de dommages et intérêts, en application des dispositions de l’article 1122 du code civil.

A la suite de Me Amadou Baben Camara, le ministère public a présenté ses réquisitions. Amiata Kaba, le substitut du procureur spécial, a fait un bref rappel des faits. Il a ensuite indiqué à la Cour que les faits poursuivis ne sont pas suffisants pour condamner le prévenu. Le magistrat a donc sollicité que Mamadou Saïdou Baldé soit déclaré non coupable des faits de détournement de deniers publics, de corruption d’agent public et de faux et usage de faux en écriture publique et de le renvoyer des fins de la poursuite pour délits non constitués.

Les débats se poursuivent. A présent, c’est l’avocat de la défense qui a la parole. Il sollicite aussi comme le ministère public la relaxe en faveur de son client en application des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale.

Ce dossier judiciaire est parti des décaissements de fonds publics portant sur plus de 46 milliards GNF entre septembre et décembre 2021 alors que les comptes publics étaient gelés sur l’initiative des autorités militaires qui venaient de prendre le pouvoir.

Au cours des débats, le prévenu n’a pas reconnu les faits. Mamadou Saïdou Baldé avait informé que ces fonds décaissés étaient destinés au paiement des pensions civiles et militaires de la commune de Matoto. Il précisait que le gel des fonds publics ne concernait pas les pensions et les salaires des fonctionnaires.

Author: La Rédaction

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